Une enseignante et une écrivaine ont tenté l’expérience d’un atelier d’écriture dans un collège pour redonner l'envie d'écrire à la génération «smartphone». Reportage au collège Denis Diderot à Alès, dans le Gard.
Et si la génération "téléphone portable" n'était pas si éloignée de l'écriture qu'on ne le croit ? A Alès une enseignante de Français et une écrivaine ont tenté l'expérience d'un atelier d'écriture avec des élèves de 4ème du Collège Diderot classé en REP.
Et surprise, on s’aperçoit que la notion de plaisir est capitale lorsqu’il s’agit de prendre sa plume pour écrire sa pensée.
1- Redonner l’envie d’écrire
Pour Diane Peylin, romancière et auteure d'une dizaine d'ouvrages salués par la critique, écrire relève d'abord d'une envie.
Pour transmettre ce credo elle anime des ateliers d'écriture.
2- Écrire sa pensée
Au départ il y a une image que les élèves choisissent au hasard, et sur laquelle ils vont pouvoir coucher sur le papier ce qui leur passe par la tête :
L’idée c’est de lâcher prise, l’image m’emmène quelque part et j’y vais peu importe si c’est cohérent
Les élèves de 4ème de ce collège de REP ne se font pas prier. En moins d'un quart d'heure les mots glissent sur les feuilles pour composer histoires, contes ou simples réflexions.
La génération Smartphone a des choses à écrire pour peu qu’on lui en laisse l'occasion.
Message reçu Pour Ernis qui arrive d'Albanie et Youssef dont la langue d'origine est l'Italien.
J’écris des poèmes pour ma mère, lâche Ernis, quant à Youssef, lui il écrit des choses perso, comme il dit.
3- prendre du plaisir
Ecrire pour soi ou pour les autres, cela n’a pas d’importance. La leçon de cette expérience c'est qu'avant d'être auteur il faut prendre du plaisir dans l'écriture.
Le reportage d'Esmeralda Terpereau et Jérôme Curato :