A Alès, dans le Gard, les élus ne cachent pas leur colère et dénoncent "une logistique visiblement déplorable" de la part de l’Agence Régionale de Santé (ARS). En effet, le vaccinodrome de la Prairie, qui devait ouvrir ses portes le 21 janvier restera finalement fermé, faute de vaccins.
"Je m’étais juré de ne pas faire de polémique. Mais là, je suis obligé parce que la situation est incompréhensible" confie Christophe Rivenq, le président d’Alès Agglomération à France 3 Occitanie.
Depuis plusieurs jours, le vaccinodrome de la Prairie était annoncé sur le site santé.fr. 2640 personnes de plus de 75 ans y avaient obtenu un rendez-vous et les injections devaient avoir lieu à partir du 21 janvier. Sauf que "les vaccins ne sont pas là" se désole Alain Devallez, le directeur du centre de vaccination départemental sur le site de la ville.
C’est un échec de l’Agence Régionale de Santé qui est responsable et coupable de ce départ manqué.
240 doses étaient attendues entre le 21 et le 22 janvier au vaccinodrome de la Prairie à Alès.
[VIDÉO] Mercredi 20 janvier 2020 : conférence de presse organisée par le président @CRivenq accompagné des représentants des professionnels de santé du bassin alésien, pour annoncer que le Centre de vaccination d'Alès n'ouvrira pas ces portes... parce qu'il n'y a pas de vaccins ! pic.twitter.com/ZIo6Z7Iwkz
— Alès Agglomération (@AlesAgglo) January 20, 2021
Sur les réseaux sociaux, le président d'Alès Agglomération fait le point : cela est "dû au manque de doses au niveau national. Le bassin d'Alès est impacté comme tous les bassins de France et c'est scandaleux."
On nous a menti sur le nombre de vaccins disponibles, c'est malheureux, nous aurions pu comprendre qu'il y avait une pénurie de vaccins, il aurait fallu le dire.
"Une stratégie gouvernementale surprenante"
Sur le site de la ville, Christophe Rivenq écrit : "nous allons devoir dire aux plus de 75 ans, pour qui il n’est pas toujours simple de se déplacer, qu'ils ne peuvent pas être vaccinés. C’est un très mauvais signal alors même que l’on a répété à nos seniors qu’ils étaient “personnes à risque” et que certains sont enfermés chez eux depuis le printemps dernier, par peur de sortir."
En colère, l’élu dénonce une "stratégie gouvernementale surprenante".
Selon le président d’Alès Agglomération, le préfet du Gard a promis à l’élu de "reprendre en main la situation". En attendant, aucune date ultérieure d’ouverture n’est annoncée pour le moment. Contactée par France 3 Occitanie, l'Agence Régionale de Santé n'a pas encore répondu à nos sollicitations.