Fermeture définitive des urgences de la clinique Bonnefon à Alès, le report vers les urgences de l'hôpital inquiète

Le service des urgences de la clinique Bonnefon, à Alès, fermera avant l'été. Le groupe Elsan, propriétaire de la clinique, en a informé les représentants des salariés. Il évoque un manque de rentabilité et une difficulté à trouver suffisamment de personnel pour assurer le fonctionnement du service en continu. Ce que démentent les salariés.

C'est un nouveau coup dur pour la prise en charge médicale dans le bassin d'Alès. Les urgences de la clinique Bonnefon étaient déjà fermées la nuit depuis le mois de janvier. Elles fermeront définitivement leurs portes le 20 juin prochain.

L'annonce a été faite ce jeudi 20 avril aux représentants du personnel par la direction de l'établissement au cours d'un comité social et économique extraordinaire.

"Les bras nous en tombent, la direction nous le dit clairement, le motif de la fermeture, c'est le manque de rentabilité de la clinique. Avec une perte de 400 000 euros à la fin de l'année. Et ça, ce n'est pas entendable pour nous le personnel soignant, parce que notre vocation, c'est de soigner et non de vendre du soin ", déclare Hella Kherief, déléguée syndicale CGT Clinique Bonnefon Elsan.

Situation critique 

Comme motif de cette décision, la direction justifie donc un manque de rentabilité et une difficulté à trouver suffisamment de personnel pour assurer le fonctionnement du service en continu.

Le service aurait pourtant eu les moyens de fonctionner 24h sur 24 selon les représentants des salariés. Ils évoquent des plannings quasiment bouclés jusqu'à la fin de l'année.

La décision de la direction va donc provoquer un report des urgences vers l'hôpital d'Alès déjà sur-sollicité.

"C'est entre 10 000 et 14 000 passages en plus que nous aurions à nos urgences, sachant par exemple qu'au mois d'avril, on draine les urgences de l'hôpital d'Aubenas qui est fermé la nuit. L'hôpital d'Alès draine aussi un bassin qui fait toute la Lozère du sud, puisque l'autre hôpital est à Mende, et l'Ardèche du sud. Donc, pour nous, c'est une véritable inquiétude", explique Tania Pasquelin, secrétaire FO Centre hospitalier d'Alès. 

Salariés et agents de la clinique et de l'hôpital alertent les élus sur la situation critique de la prise en charge médicale dans l'ensemble du bassin alésien.

Ecrit avec Jérôme Curato.

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