Après 2 ans d'enquête, cette affaire de trafic de machines à sous dans le Gard et 4 départements voisins se solde par 5 mises en examen parmi les 19 personnes interpellées. 2 trafiquants présumés ont même été placés en détention provisoire.
28 appareils ont été saisis dans l'affaire du démantèlement du trafic de machines à sous entre Alès, les Cévennes, Ganges mais aussi dans le Vaucluse et en Ardèche. 20.000 euros en liquide également. Des véhicules et des deux roues ont été mis sous scellé.
C'est le bilan de l'opération menée conjointement mardi, par les gendarmes, les policiers et les douaniers dans le bassin alésien et dans quatre départements limitrophes du Gard.
Une machine pouvait rapporter jusqu'à 1.000 euros par mois, grâce à un accès à des jeux illégaux et des versements en liquide. La plupart des machines à sous étaient en place depuis 2011.
Reportage F3 LR : J.Curato et E.Mangani
Récit : E.Félix
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©F3 LR
2 ans d'enquête débutée sur un renseignement anonyme
L'enquête, débutée fin 2013, visait des bars, des pizzerias, des restaurants rapides. Les deux organisateurs présumés du trafic, deux Alésiens, ont été incarcérés.
- Le premier âgé de 45 ans, originaire d'Alès et connu de la justice, était gérant d'appareil à jeux licites. Il a été mis en examen pour installation, exploitation, mise à disposition et détention d'appareils à jeux interdits.
- Le second, un agent de sécurité de 46 ans, lui aussi connu de la justice, a été mis en examen pour installation, exploitation, mise à disposition et détention d'appareils à jeux interdits.
Sur les 19 interpellés au matin du 9 février, il y a 14 tenanciers d'établissements (pizzerias, débits de boisson...) laissés libres, 2 placiers considérés comme les chefs du trafic, incarcérés et 1 "technicien" de 53 ans, le réparateur des machines à sous, placé sous contrôle judiciaire.
Les 14 tenanciers de bars et de restauration rapide sont sortis libres de leur garde à vue et ont pour la plupart reconnus les faits, "conscients de détenir des appareils de jeux illicites", a précisé le procureur, Nicolas Hennebelle, au cours d'une conférence de presse.
Les têtes de réseau encourent des peines jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour détention et placement de jeux de hasard interdits, dans un lieu ouvert au public, mais aussi 5 ans de prison et 375.000 euros pour blanchiment d'argent.