Les éleveurs et bouchers du Gard sont inquiets pour leur activité. Ils sont suspendus à la réouverture de l'abattoir d'Alès, fermé depuis 3 semaines. Depuis la diffusion d'une vidéo choc sur les conditions d'abattage des animaux. Mais désormais ils craignent pour leurs emplois.
Selon eux, ils pourraient tout simplement mettre la clé sous la porte. Les éleveurs et les bouchers ont manifesté ce mercredi matin, devant la mairie d'Alès, pour demander la réouverture de l'abattoir.
Le maire d'Alès dénonce des menaces physiques lancées contre les personnels de l'abattoir et contre leur famille, en cas de réouverture.
Salir une ville et les personnels de l'abattoir comme ça a été fait, c'est immonde. Et je ne vous dis pas les menaces... J'ai des lettres à disposition de la presse, où ils disent, on connaît vos noms, vos adresses, vos familles, si l'abattoir rouvre, on fera tout dynamiter. On a à faire à des sauvages" a ajouté Max Roustan, face aux manifestants depuis l'hôtel de ville.
11 heures 30.
Les 200 manifestants partent de la mairie et prennent la direction de la sous-préfecture.
Les éleveurs, les chevillards et les bouchers sortent de leur entretien avec le représentant de l'Etat. Il leur a bien fait comprendre qu'il y avait une priorité. "Il faut rassurer le consommateur en communiquant sur les pratiques d'abattage".
L'abattoir d'Alès serait classé 2 sur 7 dans l'échelle sanitaire en France. 1 étant la meilleure note et 7 la plus mauvaise.
Au final, la filière viande n'a pas obtenu grand chose. Si ce n'est une table ronde le 13 novembre prochain.
En attendant, l'abattoir d'Alès reste fermé.