Après la condamnation par la Fondation Bardot, cette fois c'est Brigitte Bardot "herself" qui dénonce le scandale de l'abattoir d'Alès, dans le Gard, en estimant que les abattages qui y avaient été pratiqués rappellent "les méthodes employées dans les camps nazis".
Brigitte Bardot réagit à sont tour après la diffusion d'images montrant de mauvais traitements infligés à des animaux dans l'abattoir d'Alès.
"L'Etat coupable"
"Le scandale de l'abattoir d'Alès n'est que la partie visible de l'atroce assassinat de millions d'animaux qui se perpétue jour après jour dans l'indifférence des partis politiques", écrit-elle dans un communiqué publié par sa fondation.
Les abattages tels qu'ils sont encore pratiqués rappellent les méthodes employées dans les camps nazis", ajoute-t-elle avant d'accuser l'Etat, le ministère de l'Agriculture et les services vétérinaires d'être "responsables et coupables des tortures infligées aux animaux".
Reportage à Alès, dans le Gard.
J. Curato et E. Mangani.
L'abattoir d'Alès a été fermé mercredi par le maire de la ville à la suite de la diffusion par une association d'une vidéo montrant des mauvais traitements infligés aux animaux.
Jeudi, le parquet d'Alès a ouvert une enquête préliminaire sur des "faits d'acte de cruauté, mauvais traitements sur animaux".
"Surveillance sévère"
Brigitte Bardot réclame pour sa part qu'une "surveillance sévère" soit exigée dans tous les abattoirs de France et que "toutes les exactions (soient) sévèrement punies".
"Les enquêtes sont continues" selon Stéphane Le Foll
Les enquêtes pour contrôler le sort réservé aux animaux dans les abattoirs sont "continues" a affirmé ce vendredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, au surlendemain de la fermeture de l'abattoir d'Alès après la diffusion de vidéos y montrant des mauvais traitements.
"Les enquêtes sont continues. Il y a des contrôles de manière régulière. Avec les services vétérinaires dont nous disposons, nous faisons en sorte de contrôler le maximum, et de la manière la plus régulière possible les abattoirs", a affirmé le ministre sur Europe 1.
Il s'est dit "parfaitement conscient de la nécessité de respecter voire d'améliorer encore le bien-être animal". "Mais dans ce débat il y a des gens qui poussent derrière pour dire : il ne faut plus qu'on mange de viande", a-t-il souligné.