Max Roustan, le maire d'Alès, dans le Gard, a annoncé avoir ordonné la fermeture "immédiate et à titre conservatoire" de l'abattoir municipal de sa ville après la diffusion par une association d'une vidéo montrant des mauvais traitements infligés à des animaux.
L'association L214 de défense des animaux a diffusé des images montrant des conditions d'hygiène et de souffrance animale discutables dans l'abattoir d'Alès, dans le Gard. L'association a porté plainte et demandé la fermeture de l'établissement.
Enquête administrative interne
Max Roustan (Les Républicains) a annoncé ce mercredi le lancement d'une enquête administrative interne sur d'éventuels manquements aux normes d'abattage des animaux.
Si des fautes sont reconnues, des sanctions seront prises pouvant aller jusqu'à la fermeture définitive de l'abattoir d'Alès", a-t-il poursuivi dans un communiqué.
Communiqué de presse de la mairie d'Alès
Des images chocs
Les images montrent notamment des bovins et des moutons en train d'être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse où ils seront asphyxiés au Co2, un cheval apeuré frappé avec un aiguillon électrique ou un veau qui s'est échappé du tonneau de contention.
Reportage à Alès, dans le Gard.
Manifestement les équipements ne sont pas adéquats, le personnel n'est pas formé, les services vétérinaires n'agissent pas" et avec "les risques sanitaires, ça nous semble le minimum de suspendre l'activité de l'abattoir tout de suite", a indiqué une porte-parole de L214, Brigitte Gothière.
"Actes de cruauté"
Les images de la vidéo ont été soumises par l'association à un expert vétérinaire, Gilbert Mouthon, qui a relevé plusieurs infractions au règlement dans les méthodes d'abattage, "des actes de cruauté" ainsi qu'un danger de contamination des carcasses par des matières fécales.
120 emplois directs et indirects
"Une fermeture définitive condamnerait la filière agro-alimentaire locale, tant dans son volet agricole, de transformation et de commercialisation ainsi qu'au niveau économique avec 120 emplois directs et indirects", déplore Max Roustan, qui a lancé au passage une pique à peine déguisée contre L214, une "association dont l'objectif affiché est la fermeture de tous les abattoirs de France et l'arrêt de la consommation de viande".