À l'hôpital d'Alès dans le Gard, une nouvelle organisation de l'accueil aux urgences a commencé pour cause de manque de médecins. Une régulation temporaire se met en met en place. Il est recommandé d'appeler le 15 chargé de réguler les patients.
Une file de brancards dans le couloir et des boxes qui affichent presque complets en début d'après-midi, c'est désormais la routine aux urgences de l’hôpital d’Alès.
"Je suis là depuis 10 heures ce matin, on m'a passé un électrocardiogramme, on m'a perfusée et depuis j'attends, c'est long", souffle une patiente à l'air épuisé, interrogée par des journalistes de France 3 Pays gardois.
Absences et arrêt maladie
En temps normal quatre médecins de jour et quatre autres de nuit assurent le service. Mais en raison d’absences non remplacées et d’arrêts maladie, certains jours l’accueil aux urgences sera régulé. Il faudra au préalable appeler le 15.
Pour des urgences, devoir appeler le 15, ce n'est pas logique, on devrait pouvoir accéder aux urgences !
Un patient
Régulation inutile
Les personnes qui se rendront directement sur place seront néanmoins accueillies à l’extérieur. Pour les représentants du personnel la régulation n’aura pas les effets attendus.
On craint une affluence identique à celle des jours où il n'y a pas de régulation du service et les problèmes que cela entraîne : agressivité pour ceux qui ne comprendront pas qu’on ne les prenne pas en charge.
Romain Sabran, délégué CGT hôpital d'Alès
Quatre week-ends à venir
"Nous avons moyen d'accueillir toutes les populations avec les moyens dont on dispose, ajoute Roman Cencic, directeur de l'hôpital d'Alès. Aujourd'hui, avec seulement deux médecins, cela va être très compliqué. Les urgences ressenties seront traitées soit avec la maison médicale de garde soit par le biais du dialogue et on invitera les patients à aller voir leur médecin traitant ou à revenir le lendemain."
L’accueil régulé devrait se répéter les 8, 13, 28 et 29 octobre ainsi que les 2 et 3 novembre prochains.
Écrit avec Alexandre Rozga.