Déjà soupçonné d'agressions sexuelles sur une mineur de 14 ans, un enseignant d'un collège de La Grand-Combe, dans le Gard, a été placé en détention provisoire. Deux autres adolescentes affirment avoir subi les mêmes agissements de la part de ce professeur de 44 ans.
La première affaire avait éclaté le 4 avril dernier et sidéré nombre de personnes à La Grand-Combe, dans les Cévennes gardoises. L'infirmière scolaire du collège Léo Larguier avait alerté la gendarmerie pour signaler qu'un enseignant de son établissement harcelait sexuellement une jeune fille de 14 ans.
Entendue par les gendarmes, l'adolescente avait expliqué que ce professeur de français lui écrivait des lettres, des poèmes, lui offrait des cadeaux et allait même jusqu'à son domicile au prétexte de lui rendre un cahier.
Le quadragénaire aurait également tenté "à plusieurs moments de l'embrasser, de l'enlacer", et même "tenté de lui toucher les fesses", selon les déclarations de la collégienne.
En garde à vue, cet homme avait nié les faits d'agression sexuelle, mais reconnu être amoureux de son élève de 30 ans sa cadette, estimant que la relation était réciproque.
Placé sous contrôle judiciaire, cet enseignant avait l'interdiction d'exercer et d'entrer en contact avec la victime. Il devait être jugé le 3 mai prochain devant le tribunal correctionnel d'Alès.
Seconde affaire et même mode opératoire
Deux autres adolescentes du même âge affirment à leur tour avoir subi des agissements similaires de la part de l'enseignant.
Ces deux jeunes filles mineures ont décidé de témoigner en milieu de semaine dernière et de porter plainte.
Interpellé à son domicile mardi 9 avril, le professeur de français a passé 48 heures en garde à vue avant d'être incarcéré, en détention provisoire.
Le procureur de la République d'Alès, qui confirme "le même scénario avec le même mode opératoire que lors de la première affaire", a ouvert une information judiciaire.
Cet enseignant, qui par ailleurs a toujours été bien noté par sa hiérarchie, a été mis en examen pour agressions sexuelles et corruption de mineurs. Il nie à nouveau les faits.
La justice estime que d'autres victimes potentielles pourraient se manifester. L'enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches d'Alès, sous l'égide d'un juge d'instruction.