4 gilets jaunes face à la justice ce lundi 13 décembre à Alès. Ils contestaient des PV de 135 euros qui leur ont été dressés le 4 juin 2020, lors d'une manifestation. Ils affirment n'avoir jamais été contrôlés par les policiers.
Qui dit vrai ? A L'audience, deux versions s'affrontent. Le commandant de police affirme que les quatre prévenus étaient présents à un rassemblement puis à une manifestation escargot le 4 juin 2020 devant l'hôpital d'Alès, une période à laquelle les rassemblements sont interdits pour des raisons sanitaires. Identifiés grâce à leurs véhicules et déjà connus pour d'autres manifestations, il n'ont pas fait l'objet d'un contrôle d'identité.
Les quatre individus nient avoir participé à une manifestation le 4 juin 2020 car ce rassemblement aurait été annulé. S'ils ont été aperçus ce jour-là c'est parce qu'ils accompagnaient un ami à l'hôpital. Ils s'estiment victimes d'une répression démesurée.
"Il y a des incohérences dans ce qui a été écrit par le commandant de police : plusieurs des faits qu'il affirme sont faux, on en a la preuve par témoins et par écrit, j'espère que le tribunal mettra en exergue ces différences et en tiendra compte".
Pierre-Yves Racaud, avocat des gilets jaunes
Un groupe de soutien s'est formé devant le tribunal et une opération escargot, emblème de leur combat a été lancée. Le parquet a requis une amende de 300 euros contre chacun des prévenus. Le jugement a été mis en délibéré au 7 Février.