Refus d'obtempérer et violences contre la police : 6 policiers blessés après des agressions à Alès

Trop, c'est trop. Face à la montée de la violence envers les forces de l'ordre, les syndicats de police montent au créneau dans le Gard. Ils dénoncent 3 agressions physiques rien que la semaine dernière faisant 7 blessés. 6 à Alès et 1 à Nîmes.

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A Alès, 6 policiers ont été blessés en service en une semaine, un record.

Dernière agression en date, dans la nuit de vendredi à samedi, 4 individus ont refusé d'être contrôlés par une équipe de Police secours. Le véhicule a alors pris la fuite, semant les policiers. Ils l'ont retrouvé quelques temps plus tard en panne, avec les 4 occupants ivres, à bord.

Les fuyards ont alors refusé de présenter leurs papiers aux forces de l'ordre et s'en sont pris physiquement aux policiers. 
Lors de l'altercation, 4 policiers ont été blessés, plus ou moins gravement. Une policière a eu le poignet fracturé. Elle s'est vue délivrer 42 jours d'interruption temporaire de travail.

Cette nuit-là, faute d'effectifs de police en nombre suffisant à Alès, ce sont les gendarmes du PSIG de Moussac, à 30km de là, qui sont venus en renfort.

Un manque de moyens à Alès ?

Le syndicat Alliance police du Gard réclame depuis des mois, plus de moyens humains à Alès.

Pour sa représentante, "il manque au moins 20 policiers pour pouvoir travailler normalement. 10 à 15 sur la voie publique et 5 à 10 pour suivre ensuite les procédures judiciaires" explique Mélissa Gil.

En fait, le commissariat d'Alès cumule plusieurs handicaps. Un manque de policiers avec des départs en retraite, comme dans beaucoup de villes de France, mais aussi une délinquance croissante à cause du trafic de drogue et des règlements de compte entre bandes rivales, sur fond de reprise en main du secteur par le milieu marseillais. Le problème est d'ailleurs identique à Nîmes.

On manque de policiers car beaucoup des collègues partis en retraite sont en fait actuellement en congés, ils soldent leurs RTT et leurs récupérations, mais ils sont toujours au planning, donc ils ne peuvent pas être remplacés. De plus, la logique comptable du nombre d'effectifs en fonction de la population de la ville ne va pas à Alès où la délinquance est importante et croissante.

Mélissa Gil, syndicat Alliance police nationale Gard.

D'où la demande d'affectation de policiers supplémentaires en urgence à Alès et dans le Gard.

Alliance police demande aussi à la justice de prononcer des peines et des condamnations exemplaires contre les auteurs de violences et d'agressions contre les forces de l'ordre.

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