Des dealers installent des barrages filtrants pour prévenir les opérations de police

La guerre des chariots entre des trafiquants de drogue et la police fait rage au sud du quartier du Mas de Mingue à Nîmes. Depuis quelques jours, des barrages sauvages sur l'avenue Monseigneur Claverie apparaissent et disparaissent, un jeu du chat et de la souris qui n'est pas du goût de la préfecture du Gard.

Depuis le 25 janvier dernier, des barrages de chariots dérobés à un supermarché voisin obstruent l'un des axes routiers pour accéder au quartier du Mas de Mingue. A peine retirés, ils réapparaissent perturbant la circulation qui se fait déjà au ralenti à cet endroit à cause d'un dos-d'âne.

Et des jeunes (10 à 15) scrutent les automobilistes et les voitures... pour alerter en cas d'arrivée de la police. Quand ils n'arrêtent pas purement et simplement les conducteurs pour leur demander leur identité.
Une situation ubuesque de plus en plus difficile à vivre pour les riverains et les usagers de l'avenue.

Ces encombrants sur la voie publique, comme les qualifie la préfecture du Gard, sont en fait un pied de nez des dealers et autres trafiquants pour narguer la police et "marquer leur territoire".

Intimidation et marquage du territoire

Ces "barrages" sont apparus à la suite de plusieurs opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants, conduites, les 19 et 21 janvier, par les services de la direction de la sécurité publique du Gard (DDSP 30), dans le quartier du Mas de Mingue à Nîmes.

La réaction des dealers ne s'est pas fait attendre. Un premier train de chariots a été installé, dès le 25 janvier, en toute illégalité, au niveau de l'avenue Monseigneur Claverie.
Les services de la DDSP signalent la présence de ces encombrants sur la voie publique au supermarché. Le 27 janvier, constatant que les caddies sont toujours présents, les policiers les déplacent eux-mêmes et se rapprochent de nouveau du supermarché pour leur enlèvement.
2 jours plus tard, rebelotte, les services du supermarché, assistés par la police municipale de Nîmes récupèrent les caddies.

Une opération de police pour rétablir l'ordre

Le 1er février, 11 chariots sont à nouveau positionnés pour barrer le passage. 48 heures plus tard, le supermarché indique que compte tenu de leur état de délabrement, il ne souhaite pas les récupérer. L’enlèvement des caddies est alors effectué dans l’après-midi par la ville de Nîmes. Le soir même, le barrage filtrant est remis en place mais cette fois-ci à l'aide de poubelles...

Conséquence, une opération d’ampleur, mobilisant notamment 28 policiers de la DDSP, est conduite en parallèle sur ce secteur.

Une personne a été interpellée, de la drogue a été saisie et 3 guetteurs ont été verbalisés et ont reçu une contravention pour tapage.
De son côté, la direction du supermarché a recruté un agent de sécurité pour surveiller le parking et éviter les vols de caddies.

La préfecture annonce, par ailleurs, qu'"un Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO) spécifique à ce problème se réunira dans les prochains jours, à l’initiative de la DDSP. Il associera la direction du supermarché, la ville de Nîmes et la police municipale, afin de déterminer les mesures à prendre pour lutter durablement contre ces phénomènes d’entrave à la circulation".

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