Nîmes privé de renforts de police : le maire tacle le ministre de l'Intérieur avant d'être recadré par la préfète

Jean-Paul Fournier est scandalisé que Nîmes ne bénéficie pas d'un renfort de policiers et fustige le ministre de l'Intérieur. La préfète du Gard lui répond.

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Ce week-end, le ministre de l'Intérieur a annoncé des renforts d'effectifs de police pour les villes de Montpellier, Béziers et Perpignan. Mais aucun policier supplémentaire pour la capitale gardoise. Les Nîmois n'auront pas droit à des unités de forces mobiles pour lutter contre le trafic de drogue et l'insécurité.

Une annonce qui a déclenché la colère du premier magistrat de la ville. Jean-Paul Fournier est scandalisé et n'a pas manqué de le faire savoir à nos confrères de Midi Libre. 

"Je suis déçu par ce monsieur et même scandalisé par cet homme-là qui n'est pas intéressant ! " déclare-t-il à propos de Gérald Darmanin.

Avant d'ajouter qu'il demande depuis deux ans "le renfort de cinquante policiers nationaux à Nîmes avec l'engagement de recruter des policiers municipaux. On en a eu au final quatorze. La promesse d'une trentaine de renforts n'a pas été tenue par le ministre alors que nous en avons grandement besoin pour lutter contre les trafics de drogue au Chemin-Bas, Pissevin, Valdegour et Mas de Mingue."

Jean-Paul Fournier suppose que le refus par la ville de signer avec l'Etat le Contrat de sécurité intégrée fin 2021 est la cause de cette absence de renfort. À l'époque, la municipalité avait demandé une étude sur ce contrat et ne l'avait finalement pas validé.

La préfète du Gard s'étonne et déplore les propos du maire 

Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, s’étonne et déplore les déclarations de Jean-Paul Fournier. 

La Préfète du Gard rappelle que : "les effectifs de police sur la circonscription de sécurité publique de Nîmes sont passés de 210 gardiens de la paix au 31 décembre 2016 à 312 au 1er septembre 2021, soit une hausse d’environ 50 % en moins de cinq ans, augmentation sans équivalent au plan national. "

Et elle confirme le rôle joué par la non-signature du contrat de sécurité dans la décision du ministère de ne pas doter Nîmes de moyens supplémentaires. 

"Elle ne peut par ailleurs que regretter le refus persistant de M. le Maire de Nîmes de signer le contrat de sécurité intégrée, pourtant finalisé, qui aurait déjà permis d’instaurer une coopération plus étroite encore entre les effectifs de police d’État et ceux de la police municipale", précise le communiqué de presse de la préfète du Gard. 

Le ministre de l'Intérieur n'a pour l'heure pas encore précisé la date d'arrivée des renforts de CRS à Montpellier, Béziers et Perpignan. 

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