Le Réseau de Transport d'Electricité (RTE) confirme avoir porté plainte après le sabotage d'une de ses installations sur la commune de Saint-Just-et-Vacquières (Gard). Dans un message anonyme adressé au média en ligne Reporterre, des militants écologistes revendiquent avoir voulu scier un pylône supportant une ligne à très haute tension alimentant notamment le site chimique de Salindres.
Les faits se sont produits le 18 décembre sur la commune de Saint-Just-et-Vacquières, près d'Alès (Gard) : des militants écologistes ont tenté de scier un morceau de pylône supportant une ligne à très haute tension. Un acte qu'ils ont revendiqué dans un communiqué anonyme adressé le 23 décembre au média en ligne Reporterre, spécialisé dans les questions environnementales. Pour le Réseau de Transport d'Electricité (RTE), "c'est un acte très rare car compliqué à mettre en œuvre. Heureusement, il n'y a eu aucun impact sur le réseau, ni de coupure d'alimentation".
Sollicité par France 3 Occitanie, RTE confirme avoir porté plainte contre X, car ce sabotage aurait pu fragiliser les lignes et porter atteinte à la sécurité électrique, notamment de la ville d'Alès. Mais le gestionnaire du réseau précise toutefois qu'il n'était pas directement visé par cet acte. En effet, dans son message, le groupe auto-désigné de "résistant.es" indique avoir voulu cibler le site chimique de Salindres, tout proche, alimenté par cette ligne à très haute tension. Il dénonce la présence du géant français Arkema, l'un des leaders mondiaux des matériaux de spécialité et de performance.
Le site chimique de Salindres visé
Les auteurs de ce vandalisme se seraient-ils trompés de cible ? En tout cas, Arkema ne figure pas dans la liste des entreprises implantées à Salindres, qui accueille d'autres poids lourds du secteur comme Rhodia (groupe Solvay) et Axens. Une plateforme industrielle selon eux "trop bien protégée" pour pouvoir s'y attaquer directement. D'où leur choix de tenter d'en couper l'alimentation électrique.
Suspicion de pollution
Le site chimique de Salindres, dont l'activité remonte au XIXème siècle, a fait l'objet, comme d'autres, d'une commission d'enquête sénatoriale en 2020. Elle les a passés au crible afin d'évaluer la pollution industrielle et ses effets sur la santé des riverains.
Pour l'heure, RTE indique qu'il est trop tôt pour évaluer le montant du préjudice subi. Des réparations provisoires de sécurisation ont été effectuées dès la découverte du sabotage, en attendant des travaux définitifs.
On surveille de toute façon le réseau à chaque instant et nous avons 4000 agents dédiés à la maintenance, prêts à intervenir à tout moment.
Réseau de Transport d'Electricité (RTE)
Enquête en cours
L'enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Salindres et à la brigade de recherches d’Alès. Selon le procureur de la République d'Alès François Schneider, cité par nos confrères du Midi Libre, "des auditions sont en cours".