SOLIDARITE. Des lycéens donnent des cours de français à des mineurs non-accompagnés

Pendant quinze jours, des mineurs non-accompagnés vont améliorer leur français grâce aux conseils de lycéens, en stage ou en mission d'intérêt général. Une initiative de l'association Ecole sans frontières à Alès. L'occasion pour les jeunes de s'ouvrir à une autre culture et de créer des liens.

"Ils se débrouillent très bien !" Sabrina, tout sourire, est impressionnée par les progrès de ses élèves. Sabrina n'est pourtant pas professeure, elle est lycéenne. Ses élèves, ce sont des mineurs non accompagnés qui souhaitent apprendre à lire, à écrire et à parler français. Pour son stage de seconde, la jeune fille a donc choisi de donner des cours au sein de l'association Ecole sans frontières d'Alès en Cévennes. "C'était une volonté de venir faire mon stage ici. Ça me fait plaisir d'aider les personnes qui ne parlent pas français", affirme-t-elle. 

Une dizaine de lycéens pour une vingtaine d'apprenants

Comme elle, une dizaine d'élèves de seconde jouent le rôle de professeur du 17 au 28 juin. Tanguy, lui, fait son Service national universel. Dans ce cadre, il doit accomplir une mission d'intérêt général et il a choisi de venir donner des cours de français à Alès. "Sur Parcoursup, ça peut nous aider de rajouter ça sur le CV", explique-t-il. Avec son binôme, ils aident entre cinq et six mineurs non accompagnés. Entre eux, des liens vont se créer au fil des jours. 

Humainement, c’est quelque chose de bien. Les apprenants vont nous dire ce qu’ils ont ressenti par rapport à nos cours, mais ils vont aussi nous expliquer leur vie. On s’identifie dans leurs propos parce qu’on a le même âge. Même si on a des parcours différents.

Tanguy, lycéen

Pour perfectionner le français et apprendre à se connaître, des activités sont également organisées. Comme rencontrer un apiculteur, aller à la scène nationale du Cratère, au tribunal... 

Une continuité de la mission de l'association

Ces lycéens prennent un instant le relais des bénévoles d'Ecoles sans frontières. Cette association donne en effet des cours toute l'année pour des mineurs, mais aussi des adultes. La période scolaire s'est arrêtée le 15 juin. Pour Zayan, un jeune Pakistanais arrivé en France l'an dernier, ces deux semaines supplémentaires permettent de continuer à progresser. "Ça fait 5 mois que je suis dans cette école. J'ai eu mon diplôme. Là, je participe à ces deux semaines pour mieux apprendre. Ça se passe bien avec les lycéens, ils nous aident."

Pour Ecoles sans frontières, l'objectif est double. "Pour les mineurs non accompagnés, c'est de réviser ce qu'ils ont acquis précédemment. Pour les lycéens c'est de s'engager", résume Sophie de Chastellier, présidente de l'association cévenole.

À l'année, 83 personnes - mineures ou majeures - sont suivies par l'Ecole sans frontières d'Alès. 

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