A l'occasion de la journée internationale des réfugiés, jeudi 20 juin 2024, rencontre avec Madi, 23 ans, un jeune Afghan qui a quitté son pays à l'arrivée des Talibans. Il est logé à Toulouse (Haute-Garonne) par Nadine qui lui a mis à disposition une chambre. Une colocation rendue possible grâce à l'association "J'accueille".
Madi est arrivé en France en octobre 2022. À 23 ans, ce jeune Afghan a quitté son pays à l'arrivée des Talibans au pouvoir. Depuis six mois, le jeune homme est hébergé chez Nadine en région toulousaine (Haute-Garonne). La retraitée, qui vit seule dans une grande maison, a mis gracieusement à sa disposition une chambre. "Mes enfants sont partis. Mon mari est décédé. Je voulais partager mon espace et j'avais envie de rencontrer une autre culture. Ça m’a semblé évident." raconte tout naturellement la retraitée.
Colocation bienveillante
Il y a un échange, "c'est une forme de collocation bienveillante" poursuit Nadine."Je lui donne des conseils comme si c'était mon enfant". Une démarche altruiste rendue possible grâce à la plateforme J'accueille. Une association nationale présente à Toulouse depuis 2018.
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Reconnu réfugié, Madi a pris des cours de français et suit une formation : " je veux devenir informaticien". Le jeune homme réalise son rêve "J'aime Toulouse. On parle beaucoup avec Nadine à la maison. J'apprends beaucoup de chose. C'est super bien."
Une cinquantaine de réfugiés accueillis chaque année
Chaque année, l'antenne toulousaine place une cinquantaine de réfugiés chez des particuliers désireux de faciliter leur parcours d'insertion. "En 2023, les pays les plus représentés étaient le Soudan, l'Afghanistan et l'Ukraine" explique Lara Wicquart, chargée du développement "J'accueille". "Pour être accueilli, il faut avoir obtenu une protection internationale en France, être majeur, être volontaire pour vivre avec une famille et avoir un projet".
L’accompagnement social des personnes accueillies est pris en charge par des partenaires sociaux. Ce qui permet aux familles accueillantes de se concentrer sur le quotidien et le partage de bons moments.
"J'ai le sentiment d'être utile à quelqu'un sans avoir à faire grand-chose" conclut Nadine qui réitérera l'expérience après le départ de Madi. Ce dernier souhaite aujourd'hui s'installer définitivement à Toulouse même si toute sa famille est restée en Afghanistan.
