A Saint-Christol-lès-Alès, la construction de deux antennes 5G au même endroit est le sujet d’une querelle entre la mairie et deux opérateurs téléphoniques. Si l’une des antennes a été acceptée, l’autre non. Orange a donc attaqué devant le Tribunal administratif pour continuer son projet.
D’ici quelques jours, une deuxième antenne 5G blanche, de 25 mètres de haut, et aux mêmes fonctionnalités, va pousser à seulement 150 mètres de la première.
Une situation aberrante pour le maire de Saint-Christol-lès-Alès.
Il y avait un besoin, le besoin existe toujours, il n’est pas remis en question, mais il est hors de question de faire deux antennes côte-à-côte.
Jean-Charles Benezet Maire de Saint-Christol-lès-Alès (UDI)
Il y a quelques mois, la mairie indique avoir reçu deux projets concurrents. Si celui de Bouygues Telecom a été validé par la commune, ce n'est pas le cas de celui d’Orange. L’opérateur téléphonique a donc porté l’affaire devant le tribunal administratif.
"Au niveau du tribunal, il y a eu une décision provisoire, en référé, au tribunal administratif de Nîmes début juin, qui a conduit à retirer mon refus de façon provisoire, en attendant que ce soit statué sur le fond", poursuit le maire.
Des travaux en cours
De son côté, Orange assure avoir proposé plusieurs projets dès 2017. Tous refusés par la mairie. En cause, une antenne 4G jugée trop haute. S’estimant dans son droit, Orange a malgré tout débuté les travaux. Sans même attendre le jugement définitif : 200 000 euros ont déjà été avancés dans ce projet.
"La décision de justice n’est pas suspensive, donc en attendant le jugement final, nous avons le droit de poursuivre les travaux et d'installer l'antenne. Si la décision de justice s'avérait négative, nous devrions démonter cette antenne, à notre charge. Comme je ne crois pas que cela arrivera, nous allons poursuivre la démarche. Tout est terminé", assure Véronique Fontaine, notre interlocutrice d'Orange.
La société Orange se dit tout de même prête à discuter avec Bouygues Telecom, à condition que la mairie contribue au montant des frais déjà engagés. Le maire, lui, attend toujours une décision de justice.