VIDÉO. Découverte des Cévennes au rythme d'un train à vapeur : "on se croirait au 19e siècle, comme dans l'Orient Express !"

C'est une invitation au voyage sur le rail, en Occitanie, dans un train pas comme les autres. A son bord, on peut découvrir la beauté du paysage des Cévennes gardoises en toute quiétude, au rythme du temps jadis. Alors, en voiture !

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Voila plus de 40 ans qu’il roule ! De viaduc en tunnel, le train à vapeur des Cévennes suit le lit du Gardon et dévoile de magnifiques paysages.

Chaque année, plus de 120 000 passagers embarquent pour cette balade à vitesse réduite : le train met 40 minutes pour parcourir 13 kilomètres. Un rythme qui permet de savourer les beautés du paysage entre vallons et rivières transparentes.

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En voiture ! Balade dans le Gard à bord du train à vapeur des Cévennes depuis Saint-Jean-du-Gard jusqu' Anduze, en passant par la célèbre Bambouseraie. ©France télévisions

Ce train touristique effectue aujourd'hui quatre aller-retour par jour, à la belle saison, entre Saint-Jean-du-Gard et Anduze, dans les Cévennes.

"Comme dans l'Orient Express"

Certains dimanche, en dehors des mois de juillet-août où il fait souvent très chaud, on peut même déjeuner à bord : sur réservation uniquement car la formule connaît un grand succès. 

Une cinquantaine de convives peut accéder au wagon restaurant. Il n'y a pas de cuisine à bord, le service est effectué par un traiteur. 

 Un voyage gustatif pour certains mais aussi temporel pour d’autres :

Avec les tables et la décoration à l'ancienne, on se croirait au 19e siècle, comme dans l'Orient Express !

Une cliente du wagon restaurant

Une locomotive gourmande en charbon

A la tête du train, dans la locomotive, l'ambiance est loin d'être aussi "cosy". 

Conduire une locomotive à vapeur est un travail physique, et les mécaniciens, couvert de poussière de charbon, sont plusieurs à se relayer tout l’été.  

Dans la cabine étroite, où il règne un chaleur infernale, ils sont toujours deux à être ballottés au fil du rail : le mécanicien qui conduit la loco et le chauffeur, celui qui nourrit la machine à grands coups de pelle de charbon.  

En un aller-retour, on consomme 300 à 500 kg de charbon. Un tonne sur une journée en comptant l’allumage, le matin. Une loco à vapeur, c'est très gourmand en charbon d’autant que le trajet monte pas mal.

Robin Bordarier, chauffeur du train à vapeur

Un rêve d'enfant

Cette locomotive date de 1949, cette machine qui a fait principalement des manœuvres au cours de sa carrière, transporte des voyageurs depuis qu’elle a pris sa retraite dans le Gard.

Menée par un poignée de passionnés, l'aventure a commencé dans les années 80 sous forme associative, avec une loco et quatre wagons venus d'Alsace. La municipalité de l'époque, à Saint- Jean-du-Gard souhaitait développer cette offre touristique : l'association est donc devenue une entreprise privée.

Pour Stéphane Schneider, passionné de train à vapeur qui a débarqué dans le Gard il y a plus de 30 ans, cette entreprise qui emploie 44 salariés en haute saison a su garder un esprit de famille.

"C’est un rêve qui s’est concrétisé il y a un peu plus de 30 ans, un rêve d’enfant car j’ai toujours voulu travailler dans les trains à vapeur. C’est un vrai travail de gestion car le chemin de fer n'est pas une activité rentable. On est une société privée, on n'a pas l’État derrière nous pour combler les déficits de fonctionnement, mais avec de la rigueur dans la gestion, dans le domaine du tourisme, on peut y arriver " explique celui qui est désormais co-gérant du train à vapeur des Cévennes.

Arrêt à la Bambouseraie d'Anduze

Un seul arrêt sur le chemin du train à vapeur des Cévennes : il dessert la bambouseraie d'Anduze, un domaine privé qui appartient la même famille depuis plus d’un siècle.

Cet immense jardin, qui s'étend sur une douzaine d'héctares compte au moins 200 espèce de bambous, aux couleurs parfois surprenantes. 

D'intéressantes visites guidées ont lieu chaque jour, pour tout savoir sur les vertus et l'usage des différentes espèces de bambous.

Une histoire de passion végétale

La naissance de ce paradis vert, improbable au pays de la garrigue et désormais classé parmi les jardins remarquables de France, remonte à 1855.

A l'époque, le fils d'un riche négociant en épices, Eugène Mazel, décide de créer de toute pièce un parc botanique. Il achète le domaine de Prafrance dans le Gard et y introduit de nombreuses plantes exotiques dont les bambous. Avec l'aide d'une armée de quarantaine de jardiniers, ce passionné d’horticulture et de sciences naturelles creuse des canaux d’irrigation et des serres en verre pour acclimater des plantes exotiques venues d'Asie. Toute sa fortune va y passer. 

Ruiné, ses biens seront hypothéqués. Sa banque met le site en vente, qui est racheté en 1902 par Gaston Nègre, l'arrière-grand-père de Valentine Crouzet, l'actuelle directrice générale de la bambouseraie.

Le système racinaire des bambous date donc de cette époque : des rhyzomes de 160 ans qui n'ont plus besoin, depuis des lustres, d'être arrosés. Les plus vieux bambous que l'on voit sur place ont 15 ans. C'est le temps nécessaire qu'il faut à cette plante tropicale pour devenir adulte. 

Ici, le sol est particulièrement riche puisque on se trouve dans l'ancien lit du gardon. Très limoneux, il favorise toutes les plantes de la bambouseraie.

Valentine Crouzet, directrice générale de la bambouseraie

"Tout peut pousser dans le Gard"

Si le bambou est roi, ce jardin botanique possède aussi de nombreuses espèces exotiques,  issues des cinq continents.

Le Vallon du dragon, d’inspiration japonaise et Du Sein, est en l'exemple le plus parlant. On y trouve érables du Japon, camélias, ginkgo-biloba, magnolias à foison...

"Toutes les essences qu’on possède à la bambouseraie peuvent pousser dans le Gard, avec du soin et de l’amour !" conclut Valentine Crouzet dans un grand sourire.

Comment aller à la Bamouseraie en train à vapeur ?

Plusieurs aller-retour sont proposés en haute saison, mais attention à bien plannifier son excursion pour ne pas courir après la montre, d'autant que la Bambouseraie est immense.

Prevoir au moins deux à trois heures sur place pour profiter des visites guidées et des différents jardins en toute quiètude.

Exemples de voyage possible pour cumuler le train et la visite de la Bambouseraie :

  • Départ à 10h30 de Saint-Jean-du-Gard, arrivée à la Bambouseraie à 11h05.
  • Le train suivant de 14h40, vous redéposera à votre gare de départ : Saint-Jean-du-Gard

Il est conseillé d'être présent dans les gares environ 30 minutes avant le départ du train.

Si le parking est gratuit dans les deux gares, comptez 12,50 € par enfant pour un aller-retour en train et 17,50 par adulte. 

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