Parce qu’il l’estime dangereuse pour l’environnement, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier (Les Républicains) exclut l’utilisation de produits désinfectants dans les rues de la ville. De nombreuses communes attendent l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique avant de se prononcer.
Ils sont autant que pour la collecte des déchets. 144 agents sont mobilisés pour nettoyer quotidiennement les 7 secteurs d’intervention de la ville de Nîmes. La Direction du Cadre de Vie au sein de la mairie affirme qu’ils respectent toutes les règles de précaution sanitaire : une personne par véhicule, aucun regroupement et gestes- barrières suivis à la lettre. Leur mission : balayer l’espace public, vider les corbeilles, débarrasser les dépôts sauvages, transporter les déchets vers les sites de traitement.
La charge virale dans l’environnement est considérée comme négligeable par la Direction Générale de la Santé, Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes
Le maire de Nîmes a demandé à ses agents de poursuivre le nettoyage des rues en ajoutant un simple produit antibactérien compatible avec la protection de l’environnement. D’autant, dit Jean-Paul Fournier que ‘’la Direction Générale de la Santé considère comme négligeable la charge virale, en raison de la faible persistance du virus sur les surfaces au sol et de l’obligation générale de confinement’’.
Il n’est donc pas question pour lui d’utiliser de la javel ou un désinfectant, jugés d’ailleurs nocifs par le Centre de Crise Sanitaire du Ministère de la Santé. Celui-ci estime ces produits inutiles et dangereux pour l’environnement, les riverains ou les animaux domestiques. Saisi par le Ministère, le Haut Conseil de la Santé Publique doit rendre un avis dans les jours qui viennent.
Les villes sont de plus en plus nombreuses à désinfecter
Les communes sont de plus nombreuses à utiliser des produits javellisés pour nettoyer leurs rues ou, au moins, les secteurs les plus critiques comme les abords des commerces ou les zones situées à proximité des EHPAD. C’est le cas, dans la région, de Montauban. Sur la Côte d’Azur, des hommes vêtus de combinaisons blanches intégrales défilent tous les jours, asperseurs en main. Mais certaines villes ont déjà fait marche arrière et la plupart préfèrent attendre une consigne nationale.