Le 26 février 2000, une vingtaine de cyclistes était fauchée par une voiture roulant trop vite sur une route à la sortie de Vauvert. Bilan : 4 morts et 17 blessés. Le collectif des cyclistes gardois, créé pour soutenir les victimes, a édité un maillot souvenir qui rappelle les règles de sécurité.

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Tous les ans, les cyclistes du collectif gardois se rendent sur la départementale 135, à la sortie de Vauvert dans le Gard, pour rendre hommage aux victimes de l'accident du dimanche 26 février 2000.

Ce jour-là, une centaine de cyclistes est partie de Nîmes pour une balade sur les routes du Gard. Une heure plus tard, une voiture fauche le dernier groupe, composé d'une vingtaine de cyclistes.

Le bilan est lourd : quatre morts et 17 blessés, certains en garderont des séquelles irréversibles.

La voiture roulait visiblement trop vite pour cette route de campagne, 120 kilomètres/heure au moins. Dans un virage, en voulant dépasser le peloton, le jeune conducteur de 20 ans a perdu le contrôle de son véhicule et fauché le dernier groupe de cyclistes.

Interrogé quelques heures après l'accident, Jean-Claude Bobboléa, un rescapé, raconte : "j'ai vu la voiture arriver comme un bolide sur nous."

C'était un carnage après le choc.

Selon d'autres témoins, le peloton venait de Nîmes et s'étirait en direction d'Aimargues. "La voiture arrivait en face, à très vive allure, 160 km/h a priori. C'était une voiture de sport qu'un ami avait prêté au conducteur la veille et il roulait comme dans un rallye."
 

Quand il a vu le peloton, il a mis un grand coup de volant et il est parti en tonneau dans le peloton.


Dans ce reportage, tourné le 26 février 2000, les images de vélos écrasés dans le fossé et le nombre de secouristes dépêchés sur les lieux (une centaine, 16 ambulances et 5 hélicoptères) montrent la violence de l'accident. 

Face à cette situation, la préfecture du Gard avait déclenché le plan rouge et réparti les victimes dans trois hôpitaux, Montpellier, Nîmes et Arles.

Le conducteur de la voiture a été mis en examen et écroué pour «homicide involontaire et circonstances aggravantes». 

Un hommage tous les ans

Chaque année, les cyclistes du collectif gardois se rendent sur les lieux de l'accident pour se recueillir et déposer des fleurs en hommage aux victimes de l'accident de Vauvert.

Pour le 20ème anniversaire, un maillot jaune fluorescent a été créé.
Son flocage rappelle les consignes de sécurité, notamment le nécessaire respect d'une distance d'1 mètre 50 quand un véhicule dépasse un vélo.
 


Robert Gansert , victime de l'accident, a mis 10 ans pour remonter sur un vélo. Et dimanche 1er mars, il n'a pas pu participer à l'hommage avec le reste du peloton.

Je n'ai rien vu, je me suis retrouvé sur le carreau, explosé, bassin, genoux, je ne sentais plus mes jambes.

Alain Belluire a failli mourir dans l'accident. Après son coma, il ne se souvient plus de rien. Vingt ans après, il estime que si les voitures sont dangereuses, les cyclistes prennent souvent trop de risques, sur des rues et des routes mal adaptées pour eux.

On ne respecte pas toujours le code de la route.

Daniel Vailhé, le président du collectif de cyclistes du Gard, ne dit pas autre chose : la sécurité routière est l'affaire de tous et 20 ans après l'accident, il reste encore beaucoup à faire.

Les trois éléments dont il faudrait se rappeler sur la route sont le respect, le partage et la patience.

Dans ce reportage, les images de suivi des cyclistes sur la route permettent de voir à quel point ils sont vulnérables.
 
 
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