Lucille est née à Alès, le 11 février 1904, sous la IIIe République, quand Emile Loubet était président. Soeur André, Lucille Randon pour l'état civil, une des doyennes des Français, a fêté lundi à Toulon ses 115 ans, dans l'Ehpad où elle vit depuis 2009.
Née à Alès, en Cévennes gardoises, dans une famille protestante non pratiquante, seule fille entourée de trois frères, Soeur André a été gouvernante dans plusieurs familles, à Paris et en province. Elle se fait baptiser à 26 ans mais entre dans les ordres assez tardivement, à 41 ans, au sein de la compagnie des Filles de la Charité.
Affectée dans un hôpital de Vichy, elle y reste 31 ans, avant de partir en Savoie.
Lucille Randon, dont la soeur jumelle est morte à 18 mois, a passé 30 ans dans un Ehpad de la commune des Marches, en Savoie, avant d'arriver en 2009 à Toulon.
Aujourd'hui, notre Gardoise de 115 ans se déplace en fauteuil roulant.
"Elle a eu un parcours atypique, attirée par le service des pauvres", estime Soeur Marie-Thérèse, la mère supérieure de l'établissement. "Elle est malvoyante, mais a toute sa tête".
Au seuil de sa 116e année, Soeur André espère désormais que "que le Bon Dieu vienne me prendre bientôt (...) 115 ans c'est suffisant, j'espère que le Bon Dieu me prendra cette année", a-t-elle confié à France Inter.
Soeur André a eu quatre petits-neveux et de nombreux arrières petits-neveux.
Lucille est née à Alès, le 11 février 1904, sous la IIIe République, quand Emile Loubet était président. Soeur André, Lucille Randon pour l'état civil, une des doyennes des Français, a fêté lundi à Toulon ses 115 ans, dans l'Ehpad où elle vit depuis 2009.
•
©F3
Des collégiens ont chanté pour elle, puis le maire de Toulon Hubert Falco lui a décerné le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville.
"Il y a eu une belle fête, un repas artistique, l'évêque est venu et on lui a remis un chapelet béni par le pape François", a témoigné Soeur Marie-Thérèse.
Un autre invité était de la fête, Didier Borione, 89 ans, que Soeur André avait connu à deux ans, quand elle était gouvernante chez ses parents et qui a retrouvé sa trace grâce à internet.
Aucun organisme officiel ne décerne en France le "titre" de doyen.
Parmi les personnes les plus âgées du pays figure également une Mahoraise, Tava Colo, qui serait même née 14 mois avant Soeur André, le 22 décembre 1902. Mais l'état civil mahorais étant sujet à caution, il subsiste un doute sur cette date.