Polémique artistico-politique à Aimargues, dans le Gard. La mairie a annulé une exposition de peinture en invoquant la réserve électorale en cours depuis le 1er septembre. L'artiste victime de cette décision "injustifiée" selon lui, parle de censure politique, anti-gilets jaunes.
50 croquis font polémique sur les 80 oeuvres exposées du peintre Jean-François Galéa.
Le vernissage était programmé vendredi soir dans une salle municipale d'Aimargues, dans le Gard. Mais l'exposition a été annulée par la mairie.
Les dessins en cause sont des caricatures d'Emmanuel Macron et ils mettent en valeur le mouvement des Gilets jaunes.
L'artiste évoque une censure.
Je me suis renseigné près d'un juriste, ce que je fais est couvert par la liberté d'expression qui est inscrite dans la Constitution française. Et cela passe au dessus des lois.
Le maire d'Aimargues, Jean-Paul Franc, se retrouve comme tous les maires de France dans une période d'avant élections municipales. Donc, en période de libertés restreintes pour cause de réserve électorale. C'est la loi, celle du code électoral. Et le maire gardois ne veut prendre aucun risque.
D'autant que selon lui, l'exposition devait être consacrée à la Camargue et non aux Gilets jaunes.
On ne peut pas me reprocher d'être anti-gilets jaunes et anti-liberté d'expression. J'ai été parmi les premiers maires à écrire au chef de l'Etat dès le commencement du mouvement. J'ai aussi mis en place un cahier de doléances. Et j'ai mis des salles à disposition depuis des mois.
Jean-François Galéa, recompensé de la médaille d'or des artistes français, voit "dans sa liberté d'expression bafouée", une manoeuvre politique.
De son côté, le maire explique que l'exposition sera reportée à fin mars, après les élections municipales, avec l'intégralité des oeuvres. Reste à savoir si l'artiste acceptera.