De nombreux bacheliers sont sans admission ni affectation pour leur première année d'étude supérieure à la rentrée de septembre. Ils sont dans l'attente d'une réponse de la plate-forme Parcoursup et peinent à s'organiser. Rencontre avec une bachelière en panne d'avenir.
Eva Gauzargues vient de décrocher son bac avec une mention "Très Bien". Et contrairement à ses camarades, elle n'est pas en mesure de chercher un logement étudiant et d'organiser sa rentrée de septembre. Elle attend toujours son admission dans une formation. Elle est toujours sur liste d'attente.
En mars dernier, elle a formulé 10 voeux sur la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur Parcoursup.
Ecoles vétérinaires, prépa et universités sont dans ses voeux, mais elle n'a toujours aucune perspective pour la prochaine rentrée.
" Depuis que l'on est petit, on nous dit que si on travaille bien à l'école, on aura le choix, et là, très concrètement, je n'ai pas le choix, alors que j'ai bien travaillé ! C'est de l'incompréhension, c'est de l'injustice et j'ai l'impression d'être abandonnée par le système, " explique Eva.
C'est de l'incompréhension, c'est de l'injustice et j'ai l'impression d'être abandonnée par le système,
Eva a saisi la commission d'accès à l'enseignement supérieur pour tenter de trouver une solution. Pour ses parents, cette situation est incompréhensible.
Je ne comprends pas comment Eva peut se retrouver 4 500ème sur une liste d'attente pour une licence de biologie classique !
" La seule solution que m'a donnée Parcoursup, c'est d'appeler chaque commission d'examen des dossiers de chaque voeu ! J'ai essayé de le faire, et je n'ai jamais eu de réponse. Je ne sais absolument pas comment la sélection des dossiers est faite et j'aimerais que l'on me l'explique , " constaste avec amertume Laurent Gauzargues, le père d'Eva.
En attendant des réponses et en désespoir de cause, la jeune fille envisage d'étudier à l'étranger ou de s'engager dans une mission de service civique.
" Je trouve cela fou que ce soit un logiciel qui décide de ce que je vais faire l'année prochaine ! Et qui en plus me ferme des portes, alors que tous mes professeurs étaient persuadés que j'avais un super avenir devant moi..Là, c'est une machine qui me dit que, l'année prochaine, il faut que je me débrouille toute seule ..." conclut Eva.
Eva Gauzargues compte sur des désistements pour pouvoir étudier en France. Elle sera fixée sur son sort le 16 juillet prochain.