Depuis une semaine, une partie des agents de la collecte des ordures ménagères de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence (CCBTA), sont en grève. Ils s'opposent à une nouvelle phase de privatisation du ramassage des déchets.
« Il y a des rats et des souris partout, quand j'ouvre ma fenêtre ça sent une odeur terrible!» témoigne une habitante rencontrée dans le centre-ville de Beaucaire (Gard).Il faut dire que dans les petites rues du centre historique les monticules de déchets s'accumulent, et les véhicules ont parfois beaucoup de mal à se frayer un chemin. Un autre habitant nous montre comment les déchets continuent de s'accumuler au pied de son immeuble : « Regardez ça arrive petit à petit vers mon garage, dans deux jours je ne peux plus sortir ma voiture».
Privatisation à venir ?
Cette grève illimitée d'une grande partie des agents territoriaux de la CCBTA chargés du ramassage des déchets dans 5 communes dure depuis près d'une semaine. Ils protestent contre la décision de la communauté de communes de faire appel à des prestataires privés pour ramasser les déchets et mener les opérations de nettoyage.Un projet qui vise à améliorer la propreté urbaine, mais qui pourrait bien, à terme, menacer leur emploi. C'est ce qu'affime Joseph Cordo, agent territorial à la CCBTA, « On nous dit que l'on va nous garder au nettoyage mais à côté de ça aucun matériel n'est acheté, c'est pour ça que l'on se fait du souci». Une position partagée par son collègue Olivier Niel. Selon lui, il n'y a pas lieu de privatiser ce service public.
Notre boulot a toujours été bien fait, on ne veut pas lâcher. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. On ira au bout
Hausse des salaires
Les grévistes réclament d'abord le maintien de leurs missions mais aussi une augmentation de leur salaire de 150 euros par mois. De son côté, Juan Martinez, le président de la communauté de communes et maire de Bellegarde l'assure, aucun agent ne basculera dans le privé : « Le service va évoluer, c'est une évidence et c'est le choix de l'ensemble des maires des communes. Pour l'instant, rien n'est décidé mais on ne licenciera personne même si l'on doit modifier les tournées».D'ici quelques semaines, une réunion avec l'ensemble des maires des communes concernées devrait avoir lieu pour décider de la mise en place de cette nouvelle organisation. Les agents eux, ont décidé de poursuivre la grève.