Deux personnes, qui avaient été interpellées vendredi 2 août, ont été libérées samedi, vers midi, a indiqué le procureur de la République de Nîmes. Sur le terrain à Générac, les gendarmes mènent des investigations en quête d'indices.
L’enquête pour déterminer les causes de l’incendie ayant brûlé près de 320 hectares de forêt vendredi 2 août à Générac dans le Gard se poursuit. Samedi 3 août, le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel, a indiqué que les deux personnes interpellées la veille et placées en garde à vue avaient été relâchées.
Plus tôt dans la journée, Christophe Castaner en déplacement sur les lieux avait annoncé ces mises en garde à vue. "Il y a eu le signalement de trois personnes qui auraient pu être incendiaires : deux personnes ont été interpellées et des éléments de l'enquête semblent laisser penser qu'elles peuvent être responsables", avait détaillé le ministre de l’Intérieur. "Nous avons retrouvé sur site des éléments qui semblent caractériser l'intentionnalité, le caractère criminel de l'incendie", avait-il ajouté.
Pas assez d'éléments
"Nous avons des suspicions, mais nous n'avions pas assez d'éléments pour les garder. Nous avons besoin de temps pour enquêter davantage. L'avancée de l'enquête nous dira s'il faut les interpeller à nouveau ou pas", a précisé à l'AFP le lieutenant colonel de gendarmerie Didier Ressayre.
Mardi et mercredi, un premier incendie avait déjà frappé Générac, ravageant 500 hectares de forêt. D’après le maire de la commune, Frédéric Touzellier, il ne fait aucun doute que ces feux sont d’origine criminelle.
"Nous ne laisserons passer aucune enquête et nous mettrons tous les moyens à chaque fois qu'il y a un incendie pour que ceux qui de façon irresponsables font courir des risques à la vie de celles et ceux qui combattent les feux et ceux qui vivent sur ce territoire (...) soient systématiquement appréhendés et mis à disposition de la justice", a déclaré Christophe Castaner.
A la recherche d'indices
Sur le terrain, les gendarmes inspectent les lieux. Une quinzaine de spécialistes au total effectuent des prélèvements, dans l’objectif de trouver des indices. "Ça peut être des hydrocabures, des dispositifs de mise à feu, du carburant type papier… Tout ce qui est anormal dans une zone déterminée", explique Jacques Lopez, commandant adjoint de la compagnie de gendarmerie de Nîmes.
Pour être dédommagés des dégâts occasionnés, nombreux sont ceux qui vont se porter partie civile. "On attend simplement d’avoir le top départ pour déposer cette plainte", a déclaré Frédéric Touzellier. Le ou les auteurs encourent une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de réclusion, et 150.000 euros d’amende.