48 heures après l'épisode cévenol qui a touché le Gard, les villages sinistrés pansent leurs plaies. C'est le cas de Saint-André-de-Marjencoules, au nord du Vigan, où le petit hameau du Villaret a été totalement ravagé par la crue dévestatrice du fleuve côtier Hérault. Il n'y a plus d'accès.
Au hameau du Villaret, le pont centenaire n'a pas résisté à la furie de l'Hérault. Le seul accès routier aux habitations est donc coupé, il va probablement le rester un moment. Et depuis samedi, la centaine d'habitants est sans eau, ni électricité. Pour s'approvisionner, les sinistrés font comme ils peuvent, à pied, avec un sentiment d'abandon...
Ce lundi, 2 jours après la crue, le préfet du Gard vient à la rencontre des habitants. Il accompagne le maire de la commune qui ne sait plus trop où donner de la tête. Le hameau est isoléOn pourrait avoir un peu plus de soutien de la mairie pour les enfants et les anciens, ce serait bien ! On a plus d'électricité depuis samedi 10h.
C'est le bazar partout. Nous ne sommes pas les seuls. On fait ce que l'on peut.
Les terres agricoles ravinées et emportées par les flots
A quelques pas, un producteur bio a perdu la moitié de sa récolte. Mais son plus gros souci, c'est surtout ses terres cultivables labourées et lessivées par le fleuve. Des rochers sont apparus sur une dizaine de mètres, le long des berges.Chez son voisin, un torrent de boue a traversé la bergerie, emportant tout sur son passage. Plus de la moitié de ses agneaux a péri. Mais l'éleveur a pu compter sur un élan de solidarité.
Au Villaret, l'électricité a été rétablie dans l'après-midi. De quoi se sentir un peu moins isolé du monde dans ce coin meurtri des Cévennes.