Depuis début novembre, certains salariés de FerroPem, spécialisés dans la production de silicium à Laudun-l'Ardoise dans le Gard, sont en chômage partiel. Mais la direction a annoncé l'arrêt du dernier four encore en activité, provoquant la colère du personnel. L'usine est bloquée depuis ce matin.
Quand les syndicats FO, CGE-CFE et CGT de FerroPem ont appris l'arrêt du troisième et dernier four encore en activité de l'usine, ils ont décidé de bloquer le site : depuis ce vendredi 6 décembre, plus aucun camion ne peut entrer ni sortir.
Le dernier four a été arrêté lundi 2 décembre par la direction de l'usine qui explique ne plus avoir les fonds suffisants pour acheter la houille nécessaire à son fonctionnement.
La totalité des 180 salariés de l'usine a donc été placéé en chômage partiel par roulement.
Une mesure qui affectait déjà une partie du personnel de l'usine, quand les deux premiers fours ont été arrêtés.
Depuis début novembre, les deux-tiers du personnel sont déjà en chômage partiel, avec 10 à 20% de travail en moins, en raison de l'arrêt de deux fours.
Une réunion de crise s'est tenue au ministère de l'économie le 4 octobre 2019, à l'annonce de ce chômage partiel.
Les salariés s'inquiétaient déjà de l'avenir du site.
La direction a expliqué ces mesures de chômage partiel par l'effondrement du cours du silicium sur le marché mondial, mettant en difficulté les finances du groupe.
FerroPem appartient au groupe espagnol FerroAtlantica, son siège social est à Chambéry en Savoie. A Laudun-l'Ardoise, dans le Gard, l'usine produit du silicium utilisé pour fabriquer des composants (silicone, cellules photovoltaïques, aluminium...)