De plus en plus de masques, gants ou mouchoirs usagés sont jetés dans les poubelles de tri, constate le syndicat qui gère les déchets ménagers de 81 communes gardoises. Le Sitom Sud Gard alerte sur le danger que cela peut représenter pour ses agents.
"Les déchets déposés dans le bac de tri sélectif passent sur une chaîne de tri sur laquelle des hommes et des femmes gantés et protégés, trient à la main certains de ces déchets" : cette évidence, le Sitom Sud Gard a tenu à la rappeler ce mardi 25 août, dans un communiqué qui sonne comme une alarme. Car parmi les briques de lait, journaux et boîtes de conserves, les employés de son centre de tri nîmois ont vu défiler ces derniers mois un nouveau type de déchet : le matériel sanitaire.
"Actuellement, et davantage encore que les mois précédents, gants, masques et mouchoirs usagés, arrivent sur la chaîne du centre de tri Valrena de Nîmes en quantité très importante, souligne le syndicat. Ces déchets, dont ce n’est pas la place, constituent un risque extrême pour les femmes et les hommes qui y travaillent."
Le Sitom Sud Gard, qui gère les déchets de 81 communes du département dont les agglomérations de Nîmes et d'Alès, rappelle que ces objets doivent impérativement être jetés avec les ordures ménagères. De son côté, le gouvernement préconise de les mettre dans un sac-poubelle à part, bien fermé, qui doit être stocké pendant 24h avant de rejoindre les autres déchets.
Pendant le confinement, le syndicat alertait déjà sur les risques pour ses agents qui, bien qu'équipés, effectuent le tri manuellement en début de chaîne. Avec la récente recrudescence du nombre de cas de coronavirus - 2457 confirmés en Occitanie en une semaine -, mais aussi les nouvelles obligations de port du masque en entreprise ou l'arrivée de la rentrée scolaire, il réitère sa mise en garde.