Deux élus Les Républicains étaient candidats à la présidence de Nîmes Métropole : un adjoint LR au maire de Nîmes Franck Proust et le maire LR de Saint-Gilles Eddy Valadier. Finalement, ce dernier a décidé de se retirer de l'élection. Franck Proust a donc succédé au centriste Yvan Lachaud.
Pour la première fois, la majorité de droite aurait dû être divisée à l’occasion de l’élection du président de Nîmes Métropole ce mercredi 8 juillet. Deux élus issus des rangs des "Républicains" briguaient le même fauteuil.
Mais mardi soir, Eddy Valadier a annoncé le retrait de sa candidature. Franck Proust restait donc seul en piste pour la majorité.
Résultat du vote de ce mercredi, Franck Proust est élu président de Nîmes Métropole avec 79 voix pour et 26 bulletins blancs ou nuls sur 105 au total. Sans les bulletins du groupe de gauche et écologiste, mais avec les 3 voix des conseillers RN, le scrutin était sans surprise.
La fin de la division des Républicains ?
Franck Proust connait bien l’agglomération pour en avoir été un vice-président. Ancien député européen, et fidèle au maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, il fait partie de l’équipe municipale reconduite le 28 juin. Il était en charge la délégation aux affaires européennes et aux relations extérieures. Il devient donc président de Nîmes Métropole à l'issu du vote.Eddy Valadier, qui a finalement décidé de retirer sa candidature, n’a pas cette expérience. Mais, élu maire de Saint Gilles en 2014 face au frontiste Gilbert Collard au bénéfice d’un « front républicain », il a conservé son siège dès le 1er tour le 15 mars.
Deux élus "Les Républicains" pour un seul fauteuil, avant le retrait d'Eddy Valadier
Avec ce duel, qui n'a finalement pas eu lieu, s’affrontent aussi les deux communes les plus importantes de l’agglomération : Nîmes, 150 000 habitants, à qui est systématiquement revenue la présidence de l’agglomération, et Saint-Gilles, 13 000 habitants, la 5ème ville du Gard. Le vainqueur succèdera au centriste Yvan Lachaud, élu en 2014, à la suite d’un accord avec Les Républicains : au premier Nîmes Métropole, à Jean-Paul Fournier la mairie.Franck Proust bénéficie d’un soutien de poids : celui des 37 conseillers communautaires nîmois appartenant à la majorité municipale sur les 52 élus de la ville centre. Mais il assure pouvoir compter aussi sur 18 maires sur les 39 que compte l’agglomération.
Le dossier prioritaire à ses yeux est celui des transports, « seul à même de gommer la fracture entre zones urbaines et rurales ». Il milite également pour que l’aéroport de Nîmes-Garons devienne une annexe de Montpellier-Méditerranée. Et il compte bien se rapprocher des villes voisines de Montpellier et Arles. Mais il sait aussi que le président élu ce mercredi disposera d’un budget contraint, en diminution de 15%
Eddy Valadier, déjà vice-président de l’agglomération, met en avant sa connaissance des préoccupations locales des habitants et sa capacité à gérer les finances d’une collectivité.
L’élection du président de Nîmes Métropole marquera aussi la fin du mandat d’Yvan Lachaud, candidat malheureux cette année à la mairie de Nîmes.Je ne suis pas candidat contre la ville centre mais je veux fédérer le territoire. Le scrutin sera équilibré et dépendra du choix de deux ou trois élus.