C'et un vaste coup de filet mené par 170 gendarmes dans le Gard. Un important réseau de trafiquants de pots catalytiques volés a été démantelé. 15 personnes ont été interpellées. Au total, ce sont plus de 50.000 pots catalytiques qui ont été dérobés en sept mois dans plusieurs départements et exportés illégalement principalement vers la Pologne.
15 individus ont été interpellés simultanément dans le cadre d'un vaste trafic de pots catalytiques le 5 juin 2023.
Lors de l'opération judiciaire menée par 170 gendarmes, 143 500 euros, 1250 pots catalytiques et 12 véhicules ont été saisis.
En avril dernier déjà, de plus en plus de vols de pots catalytiques pour les métaux rares qu'ils contiennent ont été constatés par la gendarmerie qui appelait alors à la vigilance.
Filière internationale d'exportation
Le début du démantèlement remonte à octobre 2022 à Mende, en Lozère : une équipe de voleurs de pots catalytiques rayonnant sur plusieurs départements est identifiée.
Les forces de l'ordre en charge de l'enquête découvre une filière d’exportation de pots dérobés en France, à destination principalement de la Pologne.
Dans un communiqué, la Procureure de la République de Nîmes raconte : "Les pots dérobés sur le territoire national étaient centralisés chaque semaine dans la Somme puis chargés dans un semi-remorque à destination de l’étranger, pour le compte d’une société polonaise".
Au total, le butin est évalué à 1500 pots par semaine, soit un total sur la période visée de plus de 50.000 pots catalytiques, et plusieurs centaines de milliers d’euros.
Cécile Gensac - Procureure de la République de Nîmes
Vols, gestion et exportation de déchets dangeureux
Lundi 5 juin 2023, lors de l'interpellation de 15 individus, les gendarmes ont découvert du matériel de découpe de pots, des armes, des produits stupéfiants et une salle de jeu clandestine.
A l’issue de leurs gardes à vue, les mis en cause ont été déférés et mis en examen pour "vols et recels en bande organisée et gestion et exportation de déchets dangereux en bande organisée"
Neuf d'entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis ce que cinq autres ont été placés sous contrôle judiciaire.