La coupole de l'église Notre-Dame-des-Enfants, dans le quartier Beausoleil à Nîmes, menace de s'écrouler. Pour trouver les 600.000 euros nécessaires à sa rénovation, les paroissiens appellent aux dons. Objectif : sauver ce patrimoine centenaire.
Cent ans après sa construction, l’Eglise Notre-Dame-des-Enfants, dans le quartier Beausoleil à Nîmes, montre des signes de faiblesse : le bâtiment a dû être sécurisé et son chœur est interdit d’accès depuis plus d’un an car la coupole menace de s'effondrer, comme l'explique, l'un des paroissiens.
Il y a des infiltrations sur les piliers, au niveau des pavés de verre on a des bouts de béton qui sont tombés. Donc on a une fragilité de la coupole. Si on ne fait rien dans les années qui viennent, on n'est pas à l'abri qu'elle s’effondre.
Michel Delichere, paroissien.
Appel aux dons
Construit après 1905 et la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l'édifice est entièrement à la charge financière de l’Evêché de Nîmes. Mais l’argent des quêtes ne suffit pas à réunir les 600.000 euros nécessaires pour réaliser les travaux.
Les paroissiens se mobilisent donc en lançant un appel aux dons. Ils en appellent aux habitants du quartier mais aussi aux 350 personnes ayant reçu un sacrement dans cette église ces dernières années.
On a contacté des personnes pas forcément croyantes, mais qui y ont fait célébrer des obsèques, un mariage ou un baptême. Ce sont des moments dont on se souvient.
Aimée Thouvenot, paroissienne.
Les enfants à la rescousse
Les paroissiens veulent croire que les habitants de Beausoleil se mobiliseront une fois encore, comme ils l'avaient fait pour permettre l'achèvement de la construction de l'église, interrompue par la Seconde Guerre mondiale, et sa consécration, en 1948.
A l'époque, ce sont les enfants qui étaient allés faire du porte-à-porte. C'est en leur honneur que le lieu de culte a été baptisé Notre-Dame-des-Enfants.
Vandalisée en 2019
Une église sur laquelle le sort s'acharne : en 2019, elle avait été victime d'actes de vandalisme. Le tabernacle avait été brisé et les murs, maculés d'excréments. 2 ans plus tard, un Nîmois de 23 ans, incapable d'expliquer son geste, avait été condamné à 3 mois avec sursis probatoire et obligation d’effectuer un travail d’intérêt général de 70 heures et une amende de 200 euros.