Peu nombreux mais déterminés, les Gilets jaunes de Nîmes ont manifesté au rond-point de la route de Courbessac ce samedi 6 février. Leurs revendications : abandon de la loi sécurité globale et amnistie pour tous les Gilets jaunes condamnés. Parmi eux, Roland Veuillet, figure du mouvement du Gard.
Les cercueils en carton noir de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ont à nouveau pris place ce samedi matin sur le rond-point de l'Intermarché de la route de Courbessac, à Nîmes dans le Gard.
Depuis le début de l'année, les Gilets jaunes nîmois se retrouvent là chaque week-end. A leurs revendications habituelles contre l'augmentation du coût de la vie, les mensonges du gouvernement ou les violences policières s'ajoutent le rejet de la loi sécurité globale.
Parmi la vingtaine de manifestants réunis ce samedi 6 février, Roland Veuillet, figure des Gilets jaunes, connu notamment pour ses démêlés avec la Justice. Le retraité, ancien conseiller principal d'éducation, est sorti de prison à l'automne dernier, et reste toujours aussi combatif.
"J'ai pris 6 mois de prison ferme pour mes activités de Gilet jaunes, avec retrait de mes droits civiques, alors que d'anciens Premiers ministres comme Balladur ou Fillon, accusés d'escroquerie, ont des peines avec sursis", peste Roland Veuillet, "De toute façon, j'ai fait un recours auprès de la Cour de cassation. Il y a des vices de procédures, j'ai bon espoir que le jugement et sa confirmation en appel soient cassés. Et je serai rejugé ailleurs qu'à Nîmes, ce que j'ai toujours demandé."
Roland Veuillet a été poursuivi pour outrage aux forces de l'ordre et à la justice. Jugé à l'automne 2019, il a été condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis et 1750 euros d’amende. Un jugement confirmé en appel.
Pour lui, comme pour les autres Gilets jaunes condamnés à des amendes ou à des peines de prison en France, les manifestants nîmois réclament une amnistie totale.