L'histoire remonte à la fin août mais vient seulement d'être divulguée à la presse. Jean-Paul Fournier a décliné la demande de rendez-vous de Pamela Anderson. La star voulait remettre au maire de Nîmes les signatures de 520 000 opposants à la corrida dans la cité gardoise.
La star à la plastique ravageuse ne doit pas être habituée à être éconduite lorsqu'elle demande un rendez-vous... C'est pourtant ce qu'a fait Jean-Paul Fournier en refusant, le 30 août dernier de recevoir Pamela Anderson et Claire Starozinski, la présidente de l'Alliance Anti-corrida. Les deux femmes voulaient remettre au maire de Nîmes la pétition réunissant 520 000 signatures contre la corrida dans la cité gardoise.
Rencontre "pas nécessaire" selon Jean-Paul Fournier
Le maire de Nîmes rappelle, dans le courrier où il décline la demande de rendez-vous, que "Nîmes est une terre historiquement taurine, avec des traditions ancrées dans la culture des Nîmois et qui ont une grande importance dans l'activité économique et touristique du territoire".
Et Jean-Paul Fournier de conclure que "n'ayant nullement l'intention de remettre ces traditions en question, il ne lui apparait pas nécessaire de rencontrer" les deux femmes.
Pamela Anderson déplore le "manque d'ouverture" du maire de Nîmes
Dans un communiqué de l'Alliance anti-corrida, Pamela Anderson déplore le "manque d'ouverture» de la part d'un élu de la République française, ajoutant: "Il est toujours très difficile de s'attaquer aux traditions sanglantes. La plupart des gens laissent faire pour de nombreuses raisons, principalement par ignorance, par profit ou par entêtement."
Et l'Alliance anti-corrida de commenter la réponse de Jean-Paul Fournier: "Mélangeant allègrement feria et corrida dans sa réponse, le maire ajoute fallacieusement que des corridas se sont déroulées au XIXe siècle à Nîmes. La mise en place des spectacles tauromachiques y a connu beaucoup de difficultés compte tenu de l'opposition vivace. Nîmes n'a connu que neuf saisons tauromachiques entre 1853 et 1891"