Attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire : la maison d'arrêt de Nîmes bloquée ce mercredi en signe de solidarité

Suite à l'attaque un convoi pénitentiaire dans l'Eure au cours duquel deux agents ont été tués et trois autres blessés, les syndicats dénoncent les conditions de sécurité. La maison d'arrêt de Nîmes sera bloquée mercredi 15 mai.

De la tristesse mêlée à de la colère. Suite à l'attaque mortelle d'un fourgon au péage d'Incarville (Eure) qui s'est soldée par la mort d'au moins deux agents de la pénitentiaire et trois grièvement blessés, les réactions se multiplient.

"C'est le drame le plus grave que nous avons vécu ces 30 dernières années", a réagi ce mardi sur France info Sébastien Nicolas, secrétaire général SNPFO (syndicat national pénitentiaire - FO).

Blocage de la maison d'arrêt de Nîmes

Dans le Gard, le même syndicat annonce le blocage dès 6 heures du matin de la maison d'arrêt de Nîmes.

"Voilà des années que nous dénonçons l'insuffisance des conditions de sécurité, déplore Sébastien Pages, joint par France 3 Occitanie. 

Nous ne sommes pas des pions que l'on envoie à l'abattoir !

Sébastien Pages

Syndicat FO pénitentiaire pour le Gard

Malheureusement, il faut qu'il y ait une catastrophe pour agir", ajoute-t-il. Dans le Gard, les conditions de sécurité sont selon lui insuffisantes, notamment pour les escortes de détenus à l'hôpital effectuées par des agents non armés en attendant la création d'unités spéciales, les ELSP (équipes locales de sécurité) qui n'existent pas encore à Nîmes. Le syndicaliste appelle les magistrats à "privilégier autant que possible, la visio pour éviter le carnage".

"Nos pensées vont avant tout aux familles et aux proches de nos deux collègues surveillants, lâchement assassinés dans l'exercice de leurs fonctions. Ces héros du quotidien ont été pris dans un guet-apens fatal orchestré par des délinquants lourdement armés, illustrant une fois de plus les dangers extrêmes auxquels nous sommes confrontés", ajoute Johann Reig Secrétaire Général Régional, UFAP UNSA Justice qui demande des mesures de protection immédiates et appelle également au blocage de toutes les maisons d'arrêt de la région de Toulouse.

Détenu dangereux

En fin de matinée, au moins deux agents de l’administration pénitentiaire ont été tués dans l’Eure, mardi 14 mai, dans l’attaque, au péage d’Incarville, de leur fourgon qui transportait entre Rouen et Evreux un détenu. Ce dernier a pris la fuite. L’homme qui s’est évadé, Mohamed Amra, un trafiquant de drogue de 30 ans lié au grand banditisme, avait le statut de « détenu particulièrement signalé » (DPS), selon le parquet. Il a été condamné (…) pour un vol avec effraction » le 10 mai. Il est par ailleurs mis en examen « pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort ».

Plan Epervier

L’attaque a été menée peu après 11 heures par un commando de plusieurs malfaiteurs qui ont utilisé deux véhicules. L’un des véhicules a été retrouvé peu après les faits, « carbonisé ».

Le plan « Epervier » a été déclenché. Plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisées pour rechercher l'équipe de malfaiteurs.

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