Le Brexit vu par des Britanniques vivant dans le Gard

Les papiers du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ont été envoyés aujourd'hui à Bruxelles. Bye bye UK ! Un événement suivi de près par les ressortissants britanniques qui vivent dans la région et qui se posent beaucoup de questions. Rencontres et ambiance à Nîmes, dans le Gard.

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Ils sont plus de 26.000 Britanniques à vivre dans l'ex-Languedoc-Roussillon. Et le déclenchement du Brexit, désormais irréversible, fait parler et pose question.
Beaucoup des ressortissants de Sa Gracieuse Majestée, installés dans notre région, redoutent le pire pour eux et leur famille. La sortie de l'Europe est synonyme pour eux, de retour à un "statut d'étranger".

Les papiers du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ont été envoyés aujourd'hui à Bruxelles. Bye bye UK ! Un événement suivi de près par les ressortissants britanniques qui vivent dans la région et qui se posent beaucoup de questions. Rencontre et ambiance dans le Gard. ©F3 LR

Nous avons rencontré 3 Britanniques de Nîmes

Andrew Hurley et sa compagne sont arrivés en France en 2006, d’abord à Nice puis à Nîmes, où ils ont acheté l’hôtel des Tuileries. Lors du référendum, il a voté pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne.
Aujourd’hui, il paie ses impôts et ses cotisations sociales en France, il a sa carte Vitale. Pour sa future retraite, il cumule ses cotisations au RSI (Régime Social des Indépendants) et ses points acquis durant ses années de travail en Grande-Bretagne. Il ne sait pas si demain, ce cumul sera possible.
Andrew Hurley envisage, si les négociations tournent à un Brexit dur, de demander la nationalité française car pour lui, sa vie est maintenant ici.


Kevin Jones, lui, est décidé : il va entamer les démarches pour devenir Français. Il vit dans la région depuis 40 ans et les a maintes fois entreprises, mais n’est jamais allé jusqu’au bout, découragé par la longueur et la complexité des procédures de naturalisation. Mais cette fois, il est décidé : il sera Français.
Il a fondé à Nîmes une école de langues (Play Away) qui propose des cours et des séjours en immersion linguistique pour adolescents, mais dans un centre de vacances du Gard, encadrés par des Anglophones (Anglais, Irlandais, Ecossais, Américains). Il est persuadé que si son pays d’origine en est arrivé à voter pour le Brexit, c’est à cause des politiques libérales de Margaret Thatcher puis de Tony Blair, qui ont annihilé le débat là-bas et qui ont conduit les plus fragiles à la désespérance.
Il espère que la France ne prendra pas le même chemin du replis sur soi et entend bien l’exprimer en votant dès qu’il aura obtenu sa nationalité française. Il est très europhile, jusqu’à vouloir une Europe très intégrée, peut-être jusqu’au fédéralisme. Pour lui, la Grande-Bretagne a trop longtemps imposé ses vues à l’Union (celle d’un marché unique ultra concurrentiel et sans âme ni citoyenneté), c’est tant mieux si elle en sort, l'UE fera mieux sans elle.


Hilary Salmond est Ecossaise. Cette auto-entrepreneur est installée dans le Gard depuis 34 ans, sa fille y est née. Elle dit même qu’elle cherche parfois ses mots dans sa langue maternelle anglaise désormais. Elle se sent profondément européenne.
Elle a appris avec une grande joie le vote positif des députés écossais, mardi, en faveur de la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse (les Ecossais ont voté pour le maintien dans l’Union Européenne à 62% et si le oui à l’indépendance l’emporte, ils demanderont à rester dans l’Union, mais Theresa May doit valider la tenue du scrutin, et ce n'est pas gagné). Donc elle espère encore décrocher un passeport écossais avant la fin des négociations du Brexit.
Dans le cas contraire, elle pourrait demander la nationalité française, sauf si Marine Le Pen gagne la Présidentielle et si les conditions d’attribution se durcissent, elle craint aussi un futur Frexit. Elle appliquera alors un plan C : partir vivre en Italie, dont elle apprend la langue.

 

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