"Chaque année il faut remettre la pression, pour la stabilité des enfants c'est compliqué" : une classe menacée de fermeture, des parents inquiets

La rentrée 2024 n'est même pas passée que déjà l'école élémentaire de Quissac dans le Gard s'inquiète de voir une de ses classes fermer. Lundi 2 septembre, un inspecteur est attendu dans l'établissement pour réaliser le comptage des élèves et déterminer de la suppression d'une classe ou non.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis vendredi 30 août 2024, c'est le branle-bas de combat à l'école élémentaire Jean Auzilhon de Quissac dans le Gard alors que la rentrée n'a pas encore eu lieu. Le corps enseignant et les parents d'élèves ont appris par un inspecteur que la menace d'une fermeture de classe en primaire planait sur l'établissement.

Rentrée mouvementée

Dès lors, la mobilisation prend et rendez-vous est donné dans la cour de l'école, juste après la rentrée des enfants, lundi 2 septembre à 8 h 30, pour montrer leur désaccord à l'inspecteur qui a annoncé sa visite.

On a ressorti des banderoles devant l'école, au rond-point dans la commune et demandé à autant de parents possibles de venir et de rester occuper la cour de l'école pour manifester notre mécontentement.

Anne André - parent d'élève

Menace de fermeture pour six élèves de moins

En juin dernier, l'école avait été prévenue d'une possible fermeture de classe en primaire compte tenu d'une petite baisse d'effectif dans l'école.

Déjà à cette période, "on s'était mobilisés en essayant de faire tenir compte de plusieurs choses : de nouvelles constructions d'habitations, de la dizaine d'élèves qui s'ajoutent au cours de l'année", raconte Anne André, la représentante des parents d'élèves de l'an dernier.

Finalement, mi-juillet, la réponse de l'inspecteur de la Dasen du Gard avait été claire "en maternelle on ouvre une classe mais en primaire on ne ferme pas". Pourtant aujourd'hui, une classe risque d'être fermée. Retour à la case départ.

L'inspecteur nous a dit en juin "ça ne devrait pas poser de problème" et là, il se retrouve à nous dire que ce sera compliqué, c'est épuisant.

Anne André

"Les effectifs de l'école Jean Auzilhon étaient de 258 l'an dernier, ils sont de 252 aujourd'hui. On perdrait une classe pour 6 élèves en moins", comptent les parents d'élèves.

Même rengaine

Pour la petite école de Quissac qui compte une dizaine de classes, c'est la fois de trop. Régulièrement depuis quelques années, la menace plane et les enseignants ainsi que les parents d'élèves doivent se battre. Un problème visiblement récurrent à Sauve à six kilomètres de là.

Très très régulièrement, on est obligés de se mobiliser, chaque année il faut relancer le truc, remettre la pression pour la stabilité des enfants, c'est compliqué.

Anne André

En soutien à l'école, une pétition mise en ligne en juin 2024, a donc été remise au goût du jour. Celle-ci a obtenu quelque 370 signatures.

Impact sur les enfants

"Demain, les enfants vont faire leur rentrée avec Mme machin. Si on ferme, certes une autre classe va ouvrir dans une autre école mais nos enfants vont devoir refaire une rentrée avec un autre instituteur et d'autres camarades", se révolte Anne André.

D'autant que, pour rendre cette fermeture effective, "le rectorat devra faire des doubles niveaux et les instituteurs qui auront préparé un CM1 vont se retrouver avec un CM1/CM2 et risquent d'être 30, donc ça va être l'urgence".

La représentante des parents d'élèves de l'année précédente déplore cette situation, selon elle, l'ouverture d'une nouvelle classe il y a deux ans avait permis "à la directrice d'être plus disponible pour les enfants et pour l'administratif, le climat de l'école s'était apaisé".

Attribution des classes

Chaque année, les académies reçoivent un budget sur des effectifs estimés, celui-ci est ensuite redistribué par département qui l'utilise en fonction de tout le monde.

Ils ont une marge de manœuvre très très limitée donc la priorité c'est l'enveloppe. Les besoins ne sont pas le critère numéro 1.

Anne André

"On sait déjà qu'on aura 11 élèves supplémentaires pour l'année prochaine, on se dit que s'ils ferment, il faudra à nouveau se battre car c'est beaucoup plus difficile d'ouvrir une classe que d'en refermer une", conclut la maman.

L'inspecteur académique de secteur vient compter les effectifs de l'école ce lundi 2 septembre 2024. Reste à voir quelle décision sera prise.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information