Une militante anticorrida, qui a organisé un rassemblement lors de la feria de Pentecôte à Nîmes, a été renvoyée devant le tribunal correctionnel. Le 6 septembre prochain, elle sera jugée pour "organisation d'une manifestation interdite sur la voie publique en récidive".
Cette militante anticorrida a été interpellée mardi matin par les policiers de la Sûreté départementale du Gard. Elle est soupçonnée d'avoir organisé le rassemblement qui s'est déroulé le samedi 19 mai pendant la Feria de Pentecôte au cours duquel des échauffourées avec la police avaient éclaté.
Elle encourt un an de prison.
Dans le cadre des mesures de sécurité qui entourent la feria nîmoise, les manifestations anticorrida sont frappées d'interdiction préfectorale.
"Elle aurait reconnu les faits", selon une source judiciaire.
Le parquet de Nîmes a réclamé son contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat et interdiction de paraître dans des lieux de manifestations taurines.
Cette militante sera jugée le 6 septembre, en état de récidive, car elle a été condamnée en janvier 2017 pour des faits de même nature.
La manifestation avait rassemblé près de 300 militants de la cause animale qui scandaient "non à la torture des animaux". Cinq militants anticorrida âgés de 33 à 50 ans avaient été interpellés après des heurts avec la police devant les arènes.
Ils ont été condamnés le 22 mai à des peines allant de 500 euros d'amende à 8 mois de prison avec sursis pour "dégradation de bien public", "rébellion", et "violences sur des personnes dépositaires de l'autorité publique".