Pour la corrida matinale du dimanche de Pentecôte à Nîmes, et devant un bétail de Victoriano del Rio, seuls Enrique Ponce et Javier Jimenez ont coupé chacun une oreille.
Dans le cadre de ce rendez-vous, le lot, de belle présentation et homogène, a montré généralement des qualités de combat. Les pensionnaires, sortis en piste respectivement en première et cinquième position, ont offert le maximum de possibilités aux toreros.
Chef de lidia de la corrida, Enrique Ponce n'a pas connu un succès comparable à ceux déjà enregistrés depuis plus d'une vingtaine d'années à Nîmes.
Pour ce dimanche de Pentecôte, apprécié du public, le maestro n'a pu que réserver des brides de son talent. Matinée également sans relief pour le jeune Péruvien Andrés Roca Rey. Semblant manquer d'inspiration et n'ayant pas hérité de deux toros lui permettant vraiment de s'exprimer, ni à la cape, ni à la muleta, il a composé des combats dépourvus d'émotion.
En revanche, Javier Jimenez a réussi à éclairer d'appréciables lumières la matinée. Venu à Nîmes pour sa confirmation d'alternative, l'Andalou, qui réapparaissait après une blessure subie il y a une dizaine de jours, a proposé deux faenas rythmées, instrumentant à la muleta des séries sans temps mort et utilisant avec intelligence son pouvoir de transmission.