La France a activé pour la première fois la clause de sauvegarde concernant les importations de riz. Cette clause va désormais permettre de protéger les petits producteurs français, les riziculteurs camarguais notamment face aux importations de riz massives venues d'Asie.
C’est officiel ! Désormais la France a son mot à dire concernant les importations de riz des pays tiers. Les 17 et 18 juillet lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture, la France a demandé pour la première fois que soit appliquée la clause de sauvegarde concernant les importations de riz de Camargue.
Bertrand Mazel, le « président de l'union des riziculteurs Européen » apprécie la décision française d'activer cette clause auprès de la commission Européenne. Il se bat depuis plusieurs années pour sauver le riz camarguais :
Il y a une solidarité de l’ensemble des producteurs européens, c’est la première fois que cela arrive, à priori nous devrions être entendus à Bruxelles.
Mais les négociations sur la régulation du marché entre l'Europe et l'Asie s'annoncent plus que difficile, car chaque année 500 000 tonnes de riz sont importées du Cambodge, ce qui représente 30% de la production européenne.
Le reportage de Jean-Philippe Faure et Juliette Mörch
Une importation massive qu'il va falloir réguler
Les états généraux de l’alimentation démarrés le 20 juillet sont très attendus aussi. C’est l'occasion pour le ministre de l'agriculture de négocier avec les acteurs du monde agricole et de l'agroalimentaire :
Le gouvernement s’attache à quelque chose d’assez difficile c’est-à-dire de demander une nouvelle répartition des marges entre les producteurs, les metteurs en marché et les enseignes.
En attendant, les plans de riz attendent tranquillement la moisson qui sera effective, entre mi-septembre et fin octobre.