Pour la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie ce dimanche 17 mai, l’association AIDES organise dand le Gard une action de sensibilisation virtuelle via les réseaux sociaux. Elle lance un appel aux militants et sympathisants pour collecter photos et vidéos.
a première édition de cette mobilisation internationale a eu lieu le 17 mai 2005, 15 ans jour pour jour après la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’Organisation Mondiale de la Santé. 30 ans après cette décision de l’OMS, cette journée est célébrée dans plus de 60 pays.
"Masqués mais pas invisibles"
A cette occasion, à l’heure d’un début de déconfinement, les antennes gardoises de l’association AIDES mobilisent sur les réseaux sociaux. Elles demandent à tous, sympathisants comme militants, de se prendre en photo ou en vidéo, si possible devant un tribunal, avec un masque ou un drapeau, et de poster ces documents sur Facebook."Il s’agit, explique Elodie d’AIDES Nîmes, de sensibiliser les garants du respect de la loi aux comportements homophobes, transphobes et même sérophobes. Car les personnes atteintes du VIH sont, elles-aussi, des cibles. Nous voulons montrer que nous sommes masqués mais pas invisibles".
"Nous n’avons rien contre les homosexuels…"
Une affaire a récemment ému l’association. En plein confinement, un couple d’homosexuels nîmois avait proposé ses services en cas de besoin à ses voisins d’immeuble."Ils avaient simplement envie de participer à la vie de la résidence raconte Elodie. Pour d’autres, on aurait salué le geste. Là, ils ont eu droit à une lettre anonyme dans leur boite aux lettres".
Lettre anonyme adressée à des homosexuels
Dans ce courrier, l’auteur écrivait entre autres : "Nous n’avons rien contre les homosexuels mais nous savons que vous serez porteurs avant les autres comme le sida l’a été. Vous faites ce que vous voulez avec vos mœurs bizarres mais vous pouvez contaminer des jeunes enfants et des personnes fragiles. Donc, s’il vous plait, évitez de toucher les portes". Le couple visé a porté plainte.
Pas de recrudescence d’actes homophobes selon le Procureur
L’association a envoyé un questionnaire au Procureur de la République de Nîmes pour obtenir de lui un engagement ferme à faire appliquer la loi. "Il n’y a pas de recrudescence d’actes homophobes ou sérophobes affirme Eric Maurel. Et je vous garantis avoir la volonté de lutter contre tous les gestes ou propos incitant à la haine ou à la discrimination. Mais il n’y a pas aujourd’hui de recrudescence d’actes de ce type, même avec le confinement". Dans le cadre de cette journée contre l’homophobie, l’association AIDES organise, en partenariat avec France Télévisions, un Facebook live ce lundi 18 mai à 18h.