Silence, on lit. Meilleure concentration des élèves et atmosphère propice au travail : dans certains collèges gardois, une pause lecture obligatoire a été instaurée. Reportage à Clarensac, où même le personnel a adopté ce rituel.
13h45. La cloche sonne au collège Théodore Monod, à Clarensac dans le Gard. Un signal désormais familier pour les élèves, qui aussitôt sortent un livre de leur cartable.
Et c’est parti pour 15 minutes de lecture : roman, nouvelle, bande dessinée… Tout est autorisé, à l’exception des journaux, des tablettes, et des manuels scolaires.
On profite du silence avant de se mettre au travail, commente Clara. Pour ceux qui sont excités en rentrant, ça les calme et on arrive mieux à se concentrer, on comprend mieux.
Instaurée il y a quelques mois, cette pause lecture s’est imposée comme une évidence pour les professeurs, à l’image de Corinne Tressières, qui enseigne l’anglais : "Pour moi ce n’est pas du temps perdu sur la matière, c’est de l’investissement. Après ça les élèves sont prêts." "J’aime lire, j’aime lire avec eux, c’est un temps de partage", ajoute-t-elle.
Le reportage de Jérôme Curato et Anne Ployart :
Un rituel adopté par tout le monde
Au collège, tout le monde a adopté ce rituel, même le personnel administratif. "Ça fait une coupure, c’est un véritable plaisir, on reprend le travail dans de meilleures conditions", constate Marielle Grandon, secrétaire.
Valérian Carreras, professeur documentaliste, en témoigne : depuis ce quart d’heure de lecture, la fréquentation du CDI a considérablement augmenté.
L’année dernière les élèves empruntaient six ou sept livres par an, on a plus que doublé aujourd’hui.