Le cimetière de Redessan a été la cible d'actes malveillants dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 août : une vingtaine de croix ont été détruites. Deux semaines plus tôt, des dégradations avaient déjà été constatées. Une enquête est en cours.
"Je suis en colère et profondément triste". Ce dimanche 29 août, la maire de Redessan Fabienne Richard-Trinquier est encore sous le choc. Dans la nuit de vendredi à samedi, 20 à 30 tombes ont été vandalisées dans le cimetière de sa commune. Des croix ont été détruites.
Ce n'est pas la première fois que le cimetière de Redessan est visé par des actes malveillants. Il y a deux semaines, pendant le week-end du 15 août, des dégradations plus minimes avaient déjà été constatées. "Là, le problème, c'est que ça monte crescendo", s'inquiète l'édile.
Une enquête ouverte
Samedi soir, la brigade de gendarmerie de Marguerittes s'est rendue sur les lieux, accompagnée par les cellules scientifique et criminelle. "Nous recherchons des empruntes, de l'ADN", nous confirment les gendarmes du Gard.
Une enquête est actuellement en cours. La thèse d'un acte satanique ou antisémite semble pour l'instant écartée. En effet, le geste n'a pas été revendiqué : aucune marque ou inscription ne figure sur les tombes, précisent les militaires. "Pour l'instant, ça semble être simplement de la casse."
De son côté, Fabienne Richard-Trinquier ne comprend pas les motivations d'un tel agissement.
Ces individus ont sûrement des familles qui reposent aussi dans des cimetières. Je ne comprends pas comment on peut en arriver là. On doit respecter les défunts, c'est la base de tout.
Les dégâts causés par les casseurs ont été nettoyés ce dimanche matin. Pour éviter de nouveaux incidents, la mairie compte bien prendre des dispositions rapidement : dès la réception des chaînes et cadenas, le cimetière de Redessan fermera désormais ses portes la nuit.