Le CESTMed du Grau-du-Roi a besoin de matériel pour soigner les tortues marines. Il prévoit aussi d'investir et de s'agrandir. Mais avec la crise sanitaire, l'association gardoise a vu son budget se réduire. Elle lance donc un appel aux dons.
Dans les bassins du Centre d'étude et de sauvegarde des tortues de Méditerranée (CESTMed), au Grau-du-Roi, huit tortues sont actuellement en observation. L'une d'entre elles est arrivée il y a trois mois après avoir été blessée dans des filets de pêche. Ce mercredi 24 février, comme tous les jours, elle a besoin de soins. C'est Cindy Capdet qui s'en charge, après l'avoir sortie de l'eau et retournée sur le dos.
"Je mets de la Bétadine pour pouvoir désinfecter les escarres, explique la responsable animation. Ensuite, je vais prendre une compresse pour, justement, en mettre sur l’hématome qu’elle a, qui a été causé par des filets de pêche." De nombreux animaux recueillis par le CESTMed, reconnu officiellement comme centre de soins depuis 13 ans, présentent des blessures et ont été capturés accidentellement par des engins de pêche.
Autre phénomène fréquent : l'ingestion de plastiques, qui constituent "la majorité des déchets ingérés par les tortues marines", selon l'association.
Si on a pu retrouver du plastique dans ses excréments, ça veut dire que le transit de la tortue fonctionne. Si jamais ce n’est pas le cas, nous devons l’emmener chez le vétérinaire pour faire une radio et observer s’il y a une occlusion intestinale. Si c'est le cas, on devra lui donner, pendant plusieurs jours, de l’huile de paraffine.
Des soins qui nécessitent un budget et du matériel consommable, comme des seringues, des gants en latex ou du désinfectant. Or, avec la crise sanitaire, le centre hébergé par le Seaquarium a vu ses recettes chuter. L'annulation des visites et des animations entraîne un manque à gagner, alors que le CESTMed compte bientôt recueillir plus de ces reptiles.
"Le centre de soin va s’agrandir, expose Cindy Capdet. Là, par exemple, on a onze bassins. On va avoir le double. Donc, il va nous falloir beaucoup plus de matériel.".
Le CestMed en appelle donc aux dons
Il est possible de verser une somme ou de fournir directement du matériel, dont l'association a dressé une liste (voir le post ci-dessus). Il faut alors contacter ses responsables via les coordonnées disponibles sur le site internet du centre. Depuis 2002, ce dernier a accueilli plus de 250 tortues marines, en grande majorité des Caouannes, une espèce particulièrement fragilisée par les accidents de pêche et la pollution plastique.