2021 a été une bonne saison pour les olives dans le Gard mais la production d'huile d'olive baisse globalement en France depuis 2008. Cette année, la saison s'annonce mauvaise à cause de la chaleur et de la sécheresse.
La récolte des olives n'est pas prévue avant l'automne mais avec la chaleur et le manque d'eau, les oléiculteurs savent déjà qu'elle sera mauvaise.
Dans le Gard, à Arpaillargues-et-Aureillac, Guilhem Accabat possède 15 hectares d'oliviers. Cette année, il va perdre la moitié de sa récolte. "On va faire 25 tonnes quand on est plutôt habitué à en faire dans les 45, 50 c'est inquiétant au niveau pécunier car les frais engendrés ont été les mêmes."
A la recherche de solutions pour résister
La variété gardoise que cultive Guilhem Accabat est appelée la Picholine. Ces olives résistent au froid mais souffrent de la sécheresse. Son plus vieil olivier date de 1957 mais les épisodes caniculaires se multiplient et il faut trouver comment les préserver.
La solution serait l'irrigation de toutes les parcelles sauf que nous, on est situé dans un sol très argilo-calcaire, une terre de garigue où il n'y a pas absolument pas d'eau.
Guilhem Accabat, oléiculteur dans le Gard
Les forages ne permettent pas d'alimenter tous les arbres. Un système d'irrigation serait impossible car les tuyaux ne pourraient pas tirer assez d'eau vu la qualité du sol.
Se diversifier pour compenser les pertes
L'oléiculteur refuse d'augmenter le prix de ses produits pour compenser les pertes. Il a donc fallu diversifier ses activités : "Je suis caviste dans une autre cave coopérative sur laquelle j'assure un revenu bien que pécuniairement parlant, il faut que l'olive soit rentable."
Cette année les olives seront moins charnues. Mais elles auront du goût et donneront une saveur fruitée à l'or vert du Pays Gardois.
L'huile d'olive est un produit incontournable des tables de l'Hexagone, près de 110 000 tonnes sont consommées chaque année. Celle de Nîmes est même étiquetée AOC (Appellation origine protégée).