Ce dimanche, des habitants de Roquemaure ont organisé un pique-nique auxquels étaient conviés tous leurs voisins pour dire "NON" à un projet immobilier que la mairie veut leur imposer contre leur gré. Il prévoit la construction de plus de 70 logements.
A Roquemaure, il y a des zadistes d'un nouveau genre. Ils sont au fond de d'une impasse, dans le quartier des ponts longs est un quartier ou il fait bon vivre.
L'avenir s' y est assombri depuis quelques mois, quand les habitants ont appris que le futur plan local d'urbanisme de la commune prévoyait ici la construction de 70 logements dont plusieurs petits immeubles.
Les propriétaires des deux terrains concernés tombent des nues. Depuis des années ils ont résisté aux sirènes des promoteurs et préservé leur cadre de vie...
"On a découvert le projet au détour d'une réunion, à aucun moment on ne nous a demandé si on était d'accord", s'insurge Irène Bonnaud. La mairie veut prendre 90 % du terrain qui entoure la maison de ses ancêtres et l'oliveraie de près de 2 hectares.
Même constat pour Christian Garcin, l'autre propriétaire concerné qui ajoute :
"quand j'ai dit au responsable de l'urbanisme que je n'étais pas d'accord, il m'a répondu que je le veuille ou non on me mettrait tellement de taxes, que je serais obligé de vendre !!!
Alors c'est tout le quartier qui se mobilise. Une pétition refusant le projet immobilier a déjà recueilli 800 signatures. Des riverains surtout, qui dénoncent la méthode du fait accompli, mais aussi les risques liés au bétonnage de cette partie haute du village.
Risques d'inondation accrus
Toutes les eaux de ruissellement qui aujourd'hui sont retenues par ces terrains demain avec la bétonisation ruisselleront vers le centre-ville, donc on va augmenter le risque d'inondation et de catastrophe naturelle ", ajoute Serge Augustin Représentant du collectif "Non à l'OAP des ponts longs"
Ces objections ont déjà été portées auprès du commissaire enquêteur chargé de l'enquête publique sur le Plan local d'urbanisme. Les opposants souhaitent que le document soit modifié avant son vote par le conseil municipal prévu en fin d'année.