80% du miel que nous consommons en France est importé. Aujourd’hui, la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher était en visite chez un apiculteur implanté à Villeneuve-lès-Avignon dans le Gard. Elle a annoncé un décret imposant plus de transparence dans la commercialisation du miel.
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, a annoncé ce jeudi 11 juillet à Villeneuve-lès-Avignon une évolution de l’étiquetage des miels conditionnés en France.En effet, le gouvernement souhaite renforcer "l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France". Pour cela, une mention "miels originaires et non-originaires de l’Union européenne", pourrait notamment faire son apparition.
La mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2020.
Cette perspective a été saluée par les apiculteurs français qui dénonçaient jusqu’à présent une concurrence déloyale des miels étrangers. Valentin Goisbault est apiculteur à Castillon-du-Gard :
Je pense que c'est une bonne chose, il faut continuer dans ce sens là. Mais il faut insister sur la traçabilité.
Des mentions abusives
Les services de la répression des fraudes français ont rendu public une enquête sur la qualité des miels vendus en France.
317 établissements, de la production à la distribution, ont été contrôlés et 262 échantillons de produits ont été analysés en laboratoire.
Il en ressort que 43% des miels analysés en laboratoire sont "non conformes" et 2% "à surveiller". La plupart des non-conformités sont issues de problèmes d'étiquetage.
La production française, qui avoisine les 20.000 tonnes par an, est loin d'être suffisante pour satisfaire la consommation nationale d'environ 40.000 tonnes. En Europe, après l'Italie et la Grèce, l'Espagne a récemment annoncé la mise en place de l'affichage obligatoire sur les pots du pourcentage de chaque miel en fonction du pays d'origine.