Les digues du Vidourle, dans le Gard, occasionnent la destruction de lieux de nidification ou d'habitat de la faune sauvage. Un chantier Natura 2000 est mené à Gallargues-le-Montueux, pour restaurer la biodiversité sur les berges du fleuve.
Après les inondations de 2002, les digues du Vidourle avaient été reconstruites, notamment à Aimargues, occasionnant parfois la destruction de lieux de nidification ou d'habitat de la faune sauvage. Pour compenser ces atteintes à l'environnement, un chantier Natura 2000 est mené en ce moment, à Gallargues-le-Montueux, pour restaurer la biodiversité sur les berges du fleuve.
Ce n'est pour l'instant qu'un vaste chantier qui court le long du Vidourle sur près de 3 kilomètres. Ici, l'objectif n'est pas la lutte contre les inondations mais la restauration de la biodiversité. Avec la suppression des arbres morts, débroussaillage et enlèvement des espèces inutiles, le Vidourle et son pont romain redeviennent visibles aux promeneurs.
Ce sont des travaux qui viennent en compensation de travaux hydroliques qui ont été réalisés en amont. Et là, nous avons pu détruire des habitats. Ici, nous ne détruisons pas d'habitats. On supprime des espèces invasives qui colonisent et diminuent la biodiversisté.
Le terrassement des berges du fleuve permet de réduire leur pente et d'en augmenter la surface. De quoi redonner de la place aux espèces telles que les saules, peupliers, frênes ou certains chênes qui prospèrent les pieds dans l'eau.
Des vignes dont l'écosystème est assez pauvre ont été arrachées, leurs souches seront enfouies sur place pour servir d'humus. Entre le fleuve et la digue distante de 200 mètres des centaines d'arbres seront plantés. De quoi attirer une faune plus riche qu'aujourd'hui.
L'idée, c'est d'améliorer les capacités d'accueil du milieu dans tous les compartiments de la biodiversité. Que ce soit, la faune, la flore, les insectes, les oiseaux, les chauve-souris...
Au lieu d'être détruit, un petit mazet sera réhabilité et adapté pour faciliter la nidification des chauve-souris.
Aujourd'hui isolé, le mazet se retrouvera à terme au coeur d'un véritable poumon-vert mêlant prairies et zones forestières.
On plante des arbres, ce n'est pas pour nous. C'est pour le futur, pour nos enfants, leurs petits-enfants qui viendront dire, en se promenant au bord du Vidourle : " C'est tellement beau ! "
Cette nouvelle zone Natura 2000 aura coûté 700 000 euros, y compris l'acquisition des parcelles. Les travaux et les plantations doivent être terminés avant l'été.