En résidence au Seaquarium du Grau du roi, dans le Gard, une jeune artiste nimoise a créé des sculptures qu'elle a immergé ensuite au milieu des poissons. Des morceaux de corps un peu difformes, comme ceux des divinités antiques.
C'est un plongeur en bouteille qui les a déposé délicatement au milieu des poissons et des bébés requins. Une tâche méticuleuse et millimétrée.
Ainsi l'a voulu l'artiste Charlotte Caragliu, une jeune nimoise qui a fréquenté le Seaquarium lorsqu'elle était enfant. Elle se dit fascinée par le monde aquatique.
Le but, c'est de créer des sculptures ouvertes pour que les poisons puissent naviguer à l'intérieur
explique -t-elle.
Des corps atypiques pour célébrer les différences
La jeune femme utilise des matériaux bruts, du bois, de la résine. Elle moule des membres, des corps atypique, hors normes. A travers sa démarche artistique, Charlotte Caragliu cherche à interroger les codes sociaux pour mettre en avant les marginaux.
Ce qui m'intéresse dans ces corps, ce sont leurs particularités. Ils ont des défauts, je trouve ca beau et ce n'est pas des défauts, c'est des différences. Cela me permet de travailler sur des corps non stéréotypés.
explique cette ancienne élève des Beaux Arts qui a bénéficié d'une résidence d'artiste au sein de l'entreprise.
Elle est la cinquième femme artiste à pouvoir y laisser son empreinte. A terme, l'une des oeuvres de Charlotte sera acquise par cet aquarium privé.
L'exposition dure jusqu'à fin juin.