Un jeune homme de 27 ans a été jugé devant tribunal correctionnel de Nîmes. Il a été écroué à l'issue de son procès.
Nicolas Maurel est arrivé au tribunal correctionnel de Nimes accompagné par son père. À la barre il a mesuré l'ampleur de son procès et la gravité des faits reprochés. Déjà condamné pour incitation à la haine, le prévenu est jugé aujourd'hui pour avoir diffusé des vidéos de rappeurs racistes, antisémites et menaces de mort sur les réseaux sociaux.
T'as les noirs, les rebeus et les bougnoules qui rappent, c'est une catastrophe. C'est sûr, que je peux être meilleur qu'eux.
Nikoss, alias Nicola MaurelTelegram
Enfance perturbée
Les faits se sont produits entre 2019 à 2022 après le décès de sa mère. Une enfance compliquée selon son avocate.
"C'est quelqu'un qui, très jeune, a rencontré des difficultés psychologiques qui ont irrigué toute sa vie : ont compliqué sa scolarité, son insertion en tant que jeune adulte aussi tout comme ses relations sociales. Ce qui explique qu'il se retrouve aujourd'hui devant cette juridiction", explique, Caroline Greffier, avocate de la défense.
Le jeune homme de 27 ans est un sympathisant du Rassemblement National. Il fait aussi partie d'un groupe extrémiste les Brigandes. Quatre associations juives s'étaient portées partie civile.
"Cela permet de sanctionner les auteurs à la hauteur des faits jugés et de lancer un signal à la société en disant : "si vous commettez des actes antisémites, vous serez puni sévèrement".
Corine Serfati-ChetritAvocate de la partie civile
"La sévérité de la peine est extrêmement importante", ajoute Corinne Serfati-Chetrit, avocat de la partie civile. Le jugement est tombé dans la soirée : deux dans de prison ferme. Le jeune homme a été écroué à la barre.
Écrit avec Dalila Iberrakene.