Un incident qui peut paraître banal, mais qui devient coutumier à Nîmes dans le Gard. Un enfant a été interdit d'entrer au stade car il avait une pancarte demandant son maillot à son joueur favori. Les supporters nîmois, les "Gladiators" et les "Némausus", ont boycotté la rencontre.
"Gessoum ton maillot STP", voilà la fameuse pancarte de la discorde. L'histoire aurait pu être belle, mais aujourd'hui il reste surtout de la frustration après la rencontre de Nîmes contre Martigues.
Lundi dernier, Malon, 7 ans, se présente au stade. Avec une idée en tête : récupérer le maillot de son joueur préféré.
Mais au moment de la fouille, interdiction lui est faite de rentrer avec la pancarte.
"Il y a toujours des enfants dans les stades qui veulent des maillots, qui ont des pancartes avec des petits messages sympas. S’il n'y a plus ça dans les stades, il a quoi ? Il y a déjà assez de violence partout aujourd’hui, s’il n'y a pas cette petite parenthèse mignonne, je trouve ça dommage. Et là, ce n'est pas mignon, ah non pour le coup, ça n'a pas été mignon !", déplore Hugo Raffin, père de Malon. "Ce n'est pas ma petite histoire, mon petit maillot, pour mon petit Malon, ce n'est même pas ça. C'est même pas très grave. Mais c'est ça, plus ça, plus ça."
Le père et l'enfant ont pu tout de même assister au match, mais sans leur pancarte.
Boycott des supporters
Car l'histoire de Malon n'est pas un incident isolé. Lors du même match, les supporters nîmois "les Gladiators" ont dû déposer l'ensemble de leur matériel à l'entrée. Ils ont donc décidé de boycotter la rencontre et s'en expliquent dans un communiqué.
C'est une nouvelle étape dans le conflit qui oppose la direction du Nîmes Olympiques aux tribunes.
Les gladiators
"À notre arrivée au stade des Antonins, la sécurité nous a empêchés de rentrer notre bâche, symbole sacré indissociable de notre présence au stade, ainsi que tout notre matériel nécessaire pour animer notre tribune. Pire, les autres associations de supporters sont, elles aussi, entravées et on prive des enfants de leurs pancartes adressées aux joueurs. Par contre, les supporters martégaux ont pu rentrer leurs bâches et agiter leurs drapeaux sans encombre", écrivent-ils.
Le conflit entre les supporters et le président se poursuit
La gestion du Président est aussi critiquée par les Némausus 2013, un autre groupe de supporters qui dénonce l'intransigeance du club envers eux.
"Cela fait un bon petit moment que je pense que le club va à sa perte avec un président actionnaire comme Rani Assaf. ll n'y a plus d'âme dans le club, il n'y a plus rien. On enlève les supporters dans le stade, c'est ce qui fait la beauté des tribunes. Pas de supporters dans le stade, pas d'âme. Donc à l'extérieur, on se sent mieux parce que l’on a les mégas, on chante, on anime en tribune et c'est le but d'un groupe de supporters", déclare Cyril Roure, président de Némausus 2013.
Contacté, le Club du Nîmes Olympique ne nous a pas expliqué les raisons derrière ces interdictions.
Mais certains sourires devraient tout de même revenir, Kelyan Gessoum a promis à Malon de lui donner son maillot.
Écrit avec Alexis Cécilia Joseph.